Togo : 20 OSC élaborent un Plan de plaidoyer pour relever les défis du financement de la santé et la CSU

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Dotés de compétences, d’outils et de soutien appropriés pour demander plus de transparence sur la mobilisation, l’allocation et l’exécution du financement de la santé, après une série de trois formations reçues en 2021, dans le cadre d’un programme de renforcement des capacités en plaidoyer de la société civile dans 20 pays d’Afrique subsaharienne en faveur du financement domestique de la santé, 20 acteurs d’organisations de la société civile ont identifié trois grands défis liés au secteur de la santé au Togo et travaillent à les relever. C’est ainsi qu’elles ont recommandé un plan de plaidoyer axé sur ces différents défis. Elaboré par les formateurs locaux, ce plan de plaidoyer ou feuille de route a été soumis à leur appréciation et validé au cours d’un atelier deux jours.

La série de trois formations suivies par les 20 acteurs de la société civile togolaise en 2021, il faut le rappeler, se situe dans le cadre d’un programme d’apprentissage commun sur le financement de la santé et la Couverture Santé Universelle mis en place grâce à la collaboration ( ou consortium) d’Organisations de la santé mondiale : le Fonds mondial de lutte contre le  sida, la tuberculose et le paludisme, le Mécanisme Mondial  de  Financement  (GFF), le Global  Fund  Advocates  Network  Africa,  Gavi, le Partenariat RBM pour mettre fin au paludisme et UHC 2030 coordonné en Afrique francophone par Impact Santé Afrique.

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Vue partielle des participants à la rencontre

Ces trois formations ont donc permis aux bénéficiaires d’avoir une idée du financement de la santé au Togo, ainsi que les différents défis liés à l’analyse du budget. Elles leur ont également permis d’identifier tous les défis et avancés qu’a connu le Togo en matière de CSU, leur redevabilité en tant qu’OSC vis-à-vis des communautés par rapport à tous les services de santé mis en place et les stratégies de plaidoyer qui leur permettront de travailler avec le gouvernement.

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Trois défis majeurs identifiés

Les participants aux programmes ont identifié trois défis majeurs en ce qui concerne le secteur de la santé au Togo. Il s’agit du sous financement de la santé par l’Etat (- 15%) ; de l’insuffisance d’équité dans l’accès aux services de santé ; et du coût élevé des dépenses de santé des ménages (plus de 50%).

Sur les bases de ces défis et par rapport aux leçons apprises lors de la formation, les 20 acteurs d’OSC ont, ensemble, identifié les besoins en assistance technique et financière et recommandé l’élaboration d’un plan de plaidoyer axé sur ces différents défis identifiés. Un plan qui a été élaboré par les formateurs locaux sous forme de Feuille de route.

L’atelier des 10 et 11 novembre vise donc à soumettre ce Plan de plaidoyer à la validation des acteurs des OSC formés. Il a été l’occasion pour les participants de faire des observations au travers d’échanges interactifs, d’un partage de connaissances et d’expériences sur les différents objectifs de plaidoyer identifiés dans le Plan.

« La rencontre a permis aux acteurs d’OSC de s’appesantir sur le plan de plaidoyer élaboré et de s’approprier le document en le passant au peigne fin. Grâce aux apports des uns et des autres, nous avons pu élaborer les différents argumentaires par objectifs de plaidoyer et procéder à la validation du document », indique Manzama-Esso Kola, un des deux formateurs Pays et chef de l’équipe des formateurs du Togo.

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L’atelier a également permis de mettre en place des équipes par objectif de plaidoyer.

Par ailleurs, la validation du document permet aux acteurs de disposer désormais d’un plan de plaidoyer pays que conduira la société civile dans les prochaines années.

« Ce plan de plaidoyer devrait normalement s’élargir sur cinq ans mais on l’a ramené à trois ans maximum. Avec de plan on aura à travailler sur des activités concrètes pour favoriser l’amélioration du financement de la santé, mais aussi permettre aux communautés d’avoir accès à des soins de santé de qualité et moins cher dans le cadre de la Couverture santé universelle », précise Manzama-Esso Kola.