(Société Civile Médias) – L’Association Vie Précieuse (AVIP-Togo) va promouvoir l’éducation environnementale et l’autonomisation de la femme en lien avec la protection de l’environnement dans la préfecture d’Agoè-Nyivé. Grâce à son partenariat avec le programme CLE (Compétences, Leadership, Education), cette ONG mettra en œuvre, pendant 10 mois, le « Projet d’éducation environnementale des élèves et d’autonomisation des femmes de la préfecture d’Agoè-nyivé » dans les six communes de ladite préfecture. L’initiative, qui entend associer des élèves et des groupements de femmes à la lutte contre la dégradation de l’environnement, a été officiellement lancée ce vendredi 21 octobre à la mairie d’Agoè-Nyivé 2 à Lomé.
A en croire ses initiateurs, le projet vise à faire la promotion de l’éducation environnementale comme une forme d’éducation essentielle pour former des citoyens conscients des enjeux environnementaux et capables de devenir des acteurs de pratiques responsables et respectueuses de l’environnement. Il entend également promouvoir des activités génératrices de revenus basées sur la protection de l’environnement pour l’autonomisation des femmes.
« La lutte contre la dégradation de l’environnement n’est plus une question d’une ou de quelques personnes. Il nous faut nous associer tous à ce combat parce que si nous ne nous mobilisons pas, nous risquons d’en subir les conséquences. D’ailleurs, ces conséquences se font sentir à travers les sécheresses, les inondations, les changements climatiques et les déplacements de populations que nous vivons. Si nous ne faisons rien, la situation risque d’empirer dans les années à venir. Préoccupés par la situation, nous avons donc initié ce projet qui constitue notre contribution à la lutte contre la dégradation de l’environnement », explique Dina Akpoto Agbéwanou, Directrice exécutive de l’AVIP-Togo.
Dans les détails, le « Projet d’éducation environnementale des élèves et d’autonomisation des femmes de la préfecture d’Agoè-nyivé » vise à susciter une prise de conscience des jeunes et des femmes sur les questions environnementales notamment la dégradation de la biodiversité, les changements climatiques et le développement durable. Il entend aussi les amener à initier et à mettre en œuvre des actions de protection de l’environnement à travers des activités de production de plants forestiers pour le reboisement et la promotion de la foresterie urbaine. L’initiative va également accompagner les femmes à développer une activité génératrice de revenus basée sur la production et la commercialisation des plants forestiers.
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« Nous avons ciblé les élèves parce que nous voulons leur inculquer la lutte contre la dégradation de l’environnement dès le bas âge, nous voulons qu’ils grandissent avec ce réflexe et ces habitudes pour que, une fois adultes, ils puissent bien contribuer à la protection de l’environnement », précise la directrice exécutive de l’AVIP-Togo.
Plusieurs activités prévues
Le projet prendra en compte six établissements de la préfecture d’Agoè-Nyivé et six groupements de femmes à raison d’un établissement et d’un groupement par commune. 100 élèves de 11 à 14 ans et 30 femmes de 25 à 55 ans seront respectivement choisis par établissement et par groupement.
D’intéressantes activités sont au menu de l’initiative. Il s’agit notamment de l’organisation de séances de formation à l’endroit du personnel enseignant des établissements ciblés sur les enjeux environnementaux ; de l’organisation de séances de sensibilisation à l’endroit des élèves et des femmes sur les enjeux environnementaux ; de l’organisation d’excursions dans le zoo ‘’Fauna Cultura’’ pour développer l’intérêt et l’amour des élèves pour la biodiversité et les ressources naturelles dans le respect des normes sécuritaires.
Le projet prévoit également la formation des élèves et des femmes sur les techniques de production de plants forestiers ; une formation des femmes en gestion d’AGR, leadership et marketing ; ainsi que l’organisation de visite des femmes au centre semencier de Davié. Par ailleurs, des groupements de femmes seront accompagnés pour produire et commercialiser les plants forestiers surtout fruitiers pour leur autonomisation.
Le projet reçoit l’appui financier du Programme CLE (Compétences, Leadership, Education), un programme de coopération volontaire en éducation et formation technique et professionnelle mis en œuvre par trois organisations canadiennes, notamment la Fondation Paul-Gérin-Lajoie, Éducation internationale et la Fédération des cégeps. Présente à la cérémonie de lancement, Ingrid Zanou, représentante pays du programme, estime que l’initiative d’AVIP-Togo s’inscrit parfaitement dans leur lignée de renforcement de capacités. Et d’ajouter que ce projet a été retenu non seulement parce qu’il intègre l’environnement qui est une thématique transversale au programme CLE, mais aussi l’égalité de genre.
Directrice préfectorale de l’environnement et des ressources forestières d’Agoè-Nyivé, Sounka Abibatou Amadou n’a pas manqué de saluer le projet qui, selon elle, est très important parce qu’il cadre avec les objectifs du gouvernement togolais.
« Nous avons déjà commencé avec les élèves un projet dénommé « rentrée scolaire verte » qui a consisté à les amener à mettre en terre des plants. Cette initiative de l’AVIP-Togo viendra le renforcer dans la mesure où il contribuera à les éduquer et les sensibiliser. Aussi, l’implication des femmes dans le projet est une bonne chose quand on sait que quand on éduque une femme, c’est toute une nation qui est éduquée. En somme, nous ne pouvons que féliciter AVIP-Togo pour l’initiative et lui promettons de l’appuyer sur le plan technique pour l’atteinte des objectifs », promet Mme Amadou.
Même son de cloche du côte du Maire de la commune Agoè-Nyivé 2, Koffi Djabakou Bolor, qui a remercié AVIP-Togo pour l’initiative et promis l’accompagnement de sa mairie afin d’aider l’association à obtenir les résultats escomptés.
Créée en 2014, AVIP-Togo intervient dans l’éducation environnementale, la promotion de l’entrepreneuriat féminin et l’égalité du genre. Elle s’intéresse entre autres à la promotion de la scolarisation des filles, l’égalité genre en milieu scolaire ainsi que la sensibilisation communautaire sur les grossesses précoces, les violences faites aux femmes et la protection de l’environnement.