Togo : Des DDH et journalistes formés pour mieux renforcer leur sécurité physique et numérique et protéger leurs données

Société Civile Médias
5 Min Read

(Société Civile Médias) – Au Togo, le CACIT travaille à résoudre les problèmes auxquels sont confrontés les défenseurs des droits de l’homme (DDH), y compris les journalistes, ceci en vue de leur garantir un environnement et des conditions favorables à la réalisation d’un travail professionnel. Alors que partager, communiquer et stocker des informations numériques de façon plus sûr devient un de leurs défis quotidiens, l’organisation initie à leur intention une formation de deux jours sur la sécurité physique et numérique, la protection des données et le professionnalisme. La rencontre, qui a débuté ce mercredi 27 juillet, réunit une quarantaine de participants, notamment des membres des ODDH et des hommes et femmes de médias.

La formation se situe dans le cadre de la mise en œuvre du projet ‘‘IMPACT-Initiatives citoyennes pour l’efficacité des mécanismes de lutte contre l’impunité au Togo’’. Elle a pour objectif, d’une part, de renforcer les connaissances des DDH et des journalistes sur la sécurité physique et numérique et la protection des données et concourir au professionnalisme de leur travail. D’autre part, la formation entend faciliter le dialogue entre les acteurs étatiques et les DDH pour l’amélioration de leur situation.

Le président du CACIT (à droite) et le représentant du ministère des Droits de l’homme lors de l’ouverture de la rencontre

D’après Claude Amegan, président du CACIT, le contexte sécuritaire actuel du Togo interpelle tous les acteurs, notamment les DDH, y compris les journalistes, dans le cadre de leur travail à savoir prendre position sur la base des informations bien vérifiées avant publication. Et d’ajouter que cette formation est une nouvelle opportunité devant permettre aux DDH et aux journalistes de mieux accomplir leur mission, d’être capables d’analyser les risques liés à leur travail et de mieux contribuer à leur propre sécurité et celle des autres.

Lire aussi : Togo – CACIT : Une formation à l’endroit des DDH, journalistes, étudiants et autres acteurs de la société civile

- Advertisement -

« Cet atelier vous donnera encore des moyens et outils, ce qui aura des impacts sur la qualité de votre travail et vous aidera à mieux prendre en compte votre sécurité. Au-delà de la formation, notre objectif, à terme, c’est que les participants soient aptes à utiliser les connaissances acquises de façon professionnelle afin de contribuer à l’amélioration de la situation des droits de l’homme au Togo », indique M. Amegan.

Vue partielle des participants à la formation

La formation sera marquée par deux grandes thématiques. La première, intitulée ‘‘Quels instruments de protection pour les défenseurs des droits humains’’, regroupe cinq modules à savoir : Qui est défenseur des droits humains ; Mécanismes internationaux et régionaux de protection des défenseurs des droits humains ; Mécanismes nationaux de protection des défenseurs des droits de l’homme et situation des défenseurs des droits de l’homme au Togo ; Cadre légal et institutionnel du travail des journalistes et professionnels des médias au Togo et Prise de position et éthique du travail de défenseur.

La deuxième thématique, intitulée ‘‘La sécurité numérique et analyse des risques’’, permettra de passer en revue la sécurité numérique et la sécurité physique des défenseurs des droits de l’Homme.

L’ouverture de l’atelier de formation s’est déroulée en présence du représentant du ministère en charge des Droits de l’Homme.

Lors de la 1ere communication présentée par Mélanie Sonhaye Kombaté

De nombreux DDH, y compris les journalistes, voient leurs droits violés dans toutes les régions du monde. Ils sont souvent exposés à des risques dans le cadre de leur travail. Ces risques incluent des agressions de toutes sortes, voire sexuelles, en passant par des actes de torture et de mauvais traitement, des emprisonnements et même des assassinats.

Lire aussi : Togo – Drame de Margba : Le CACIT salue le « langage de vérité » de l’armée

A noter qu’avant cette formation de deux jours, 20 journalistes de Lomé et de l’intérieur du pays ont participé, mardi 26 juillet, à l’atelier de restitution d’une formation en journalisme d’investigation à laquelle ont participé deux journalistes togolais au Global Investigative Journalism Network et Open Facto à Dakar, la capitale sénégalaise.

Photo de famille