Togo : Le MNP et les acteurs de la chaîne pénale renforcent leur collaboration pour la prévention de la torture dans les lieux de détention

Jean de Dieu SOVON
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(Société Civile Médias) – Alors que des efforts ne cessent d’être faits par les autorités pour la lutte contre la torture et autres mauvais traitements, les défis liés au phénomène subsistent toujours. Dans le pays et surtout dans les lieux de détention, la prévention du phénomène tarde à être une réalité. Dans le but de renforcer le cadre de collaboration pour la prévention de la torture, un atelier d’échange a réuni les acteurs de la chaine pénale, de la société civile et les membres du Mécanisme National de Prévention (MNP) à Lomé.

La rencontre, tenue ce 22 juillet 2022 à l’initiative de la Solidarité Mondiale pour les Personnes Démunis et les Détenus (SMPDD), vise à renforcer la collaboration entre le MNP et les acteurs de la chaine pénale dans la lutte contre la torture et les infractions assimilées au Togo. Elle s’inscrit dans le cadre du projet « Ancrage institutionnel du MNP et renforcement du cadre de collaboration OSC, CNDH et acteurs de la chaîne pénale dans la lutte contre la torture et les infractions assimilées au Togo », avec l’appui financier du Fonds spécial OPCAT.

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Table d’honneur à l’ouverture de la rencontre

« Les acteurs des droits de l’Homme, qu’ils soient étatiques ou issus de la société civile, sous leurs différentes casquettes, ont à la base des méthodes communes que sont la protection et la promotion des droits de l’Homme. Toutefois, quelque soit la position des tiers, ils ne sauraient réussir efficacement leur mission que s’il existe une synergie et une complémentarité entre les différentes initiatives », indique Coco de Kofi Woenagnon, président de la SMPDD.

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« L’implication combinée, conjointe et concertée des organismes étatiques, des mécanismes nationaux de prévention de la torture et des organisations de la société civile est donc plus que nécessaire », ajoute-t-il.

Précisément, il s’agissait au cours de cette rencontre, de permettre une meilleure appropriation des instruments et mécanismes de lutte contre la torture par les différents acteurs impliqués au Togo ; de faire un état des lieux des actions menées par le MNP et les acteurs de la chaîne pénale dans le cadre de la lutte contre ce phénomène et les infractions assimilées.

Il a été également question pour les participants de proposer de nouvelles pistes de collaboration entre les entités représentées à la rencontre sur la base des enseignements tirés et des bonnes pratiques retenues.

Vue partielle des participants à l’atelier

« Le Togo a mis en place des instruments pour prévenir et faire reculer la torture. Mais ces instruments n’ont d’intérêt que si tous les acteurs de la chaîne pénale s’en saisissent et se les approprient. Je me réjouis que cette journée soit l’occasion de faire ce travail de pédagogie et de présentation du bilan du chemin parcouru. J’espère surtout que cette journée permettra de renforcer la coopération entre tous les acteurs de la chaîne pénale et la CNDH », se réjouit Kadanga Tchalim, représentant du ministre en charge de la Justice.

Deux communications et un panel de discussion ont permis aux organisateurs d’atteindre les objectifs assignés à cette rencontre. Les communications ont porté sur « les instruments et mécanismes de lutte contre la torture au Togo » et « la prévention de la torture dans les lieux de détention au Togo : bilan et perspectives ».

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Les panels, quant à eux, ont abordé respectivement les questions du rôle des officiers de police judiciaire ainsi que celui des agents pénitentiaires dans la lutte contre la torture au Togo.

Photo de famille