Ghana : PNAfrica lance la première édition de l’Indice du Parlement Ouvert en Afrique

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – La première édition de l’indice du Parlement Ouvert en Afrique (OPI) a été officiellement lancé le mercredi 20 juillet à Accra au Ghana par le Réseau parlementaire d’Afrique (PNAfrica), sous les auspices du Réseau Africain des Organisations de suivi parlementaire (APMON).

Lancé sous le haut patronage du président du parlement ghanéen, Alban Sumana Bagbin, cet Indice permettra à la société civile de collaborer avec les parlements nationaux et régionaux pour identifier les obstacles systémiques à l’ouverture parlementaire et pour co-créer des réformes qui renforceront la capacité des parlements à améliorer leur ouverture.

L’OPI, qui sera publié chaque deux ans, utilise les trois critères du Parlement Ouvert à savoir : Transparence, Participation Civique et Responsabilité Publique, pour évaluer les parlements à travers l’Afrique. Ces critères ont été choisis en tenant compte des normes du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (PGO), des Principes d’ouverture Parlementaire et des Indicateurs pour les Parlements Démocratiques de l’Union Interparlementaire (UIP).

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Les officiels, parmi lesquels l’Hon. Samuel Okudzeto Ablakwa, lors du lancement

A travers l’Indice du Parlement Ouvert, il s’agira de fournir des normes minimales pour évaluer le niveau d’ouverture parlementaire au sein des institutions législatives nationales et régionales africaines ; d’habiliter les organisations de suivi parlementaire (OMP) et les parlements à surveiller le niveau de progrès dans l’amélioration des principes d’un parlement ouvert; de documenter les meilleures pratiques parlementaires pour aider les parlements à être plus ouverts; et de mettre à profit le partenariat entre la société civile et les parlements pour co-créer des réformes parlementaires, des politiques et des plans d’action qui renforcent les institutions des parlements afin qu’elles remplissent efficacement leur rôle de surveillance, d’élaboration des lois et de représentation.

Pour Amanda Coffie, membre du conseil d’administration du Réseau parlementaire Afrique, en raison des préoccupations croissantes liées à l’instabilité et à l’autoritarisme populaire (coups d’État militaires) en Afrique de l’Ouest, le rôle des parlements est devenu plus crucial pour maintenir la gouvernance démocratique et assurer la paix et la stabilité dans toute la sous-région. Toutefois, a-t-elle, cet objectif ne peut être atteint avec des parlements faibles et opaques.

« Plus les parlements sont ouverts, plus les citoyens ont confiance dans les gouvernements pour assurer l’égalité des chances afin de soutenir le développement politique, social et économique, tout en maintenant la stabilité au sein d’une nation », a indiqué Amanda Coffie, avant d’ajouter que c’est la raison pour laquelle le Réseau parlementaire d’afrique (PNAfrica) et le Réseau des Organisations africaines de suivi Parlementaire (APMON) ont créé l’Indice du Parlement Ouvert en afrique (OPI Afrique).

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Le Directeur exécutif de PNAfrica, Sammy Obeng, estime pour sa part que l’introduction de l’Indice du Parlement Ouvert « aidera à suivre les progrès des parlements africains qui forment l’épine dorsale de démocraties florissantes et offrirait de l’aide là où il pourrait y avoir des lacunes ».

Représenté au lancement par son premier vice-président, le président du parlement ghanéen, Alban Sumana Bagbin, a promis son soutien à l’initiative qui, selon lui, contribuera à façonner la démocratie parlementaire sur le continent tout en veillant à ce que les parlements soient ouverts et responsables envers les personnes au nom desquelles ils travaillent.