(Société Civile Médias) – La Clinique d’Expertise Juridique et Sociale (CEJUS) a entamé, ce jeudi 14 juillet, un symposium national de concertation sur le droit des enfants et la justice juvénile au Togo. La rencontre, organisée en collaboration avec le Bureau International des Droits des Enfants (IBCR), réunit pendant deux jours une trentaine d’acteurs intervenant dans la protection et la promotion du droit des enfants. Elle devra aboutir à la création d’un cadre permanent d’échanges et de réflexion en vue de l’amélioration de la justice juvénile au Togo.
D’après Dieudonné Kossi, directeur exécutif de la CEJUS, de nombreux progrès ont été enregistrés ces dernières années, aussi bien sur le plan législatif que sur le plan institutionnel, en ce qui concerne la protection des droits des enfants au Togo. Toutefois, relève-t-il, il sera difficile de maintenir ces acquis si les efforts du gouvernement ne sont pas appuyés par la contribution de la société civile, vu que les embûches sur lesquelles ils butent sont encore de taille.
« La protection des droits des enfants oscillent souvent entre acquis, rejet des acquis et retour aux acquis. Il est donc important de s’arrêter par moment pour échanger avec l’ensemble des acteurs qui agissent soit dans la protection de l’enfant ou sur le terrain de la justice juvénile, pour retenir l’essentiel de leurs pratiques et essayer de voir les améliorations qu’il faut apporter pour un meilleur renforcement des droits des enfants dans notre pays », indique M. Kossi.
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Le symposium de deux jours sera donc l’occasion pour la CEJUS et l’IBCR de questionner l’ensemble des pratiques des organisations de la société civile, des organisations internationales et des partenaires étatiques en matière de protection de l’enfant en général et de la justice juvénile en particulier.
« Chacun viendra nous exposer son vécu quotidien en la matière. Des juges pour enfants expérimentés ont été également invités pour étaler leur quotidien, les difficultés liées à l’application des textes et tout ce qui est à revoir pour que les droits des enfants au Togo puissent mieux se porter », précise le directeur exécutif de la CEJUS.
A la fin de la rencontre, la CEJUS entend ressortir l’essentiel des apports des uns et des autres et produire des recommandations qui seront transmises aux autorités compétentes. Aussi les différents éléments qui seront recueillis permettront de baliser le terrain pour l’état des lieux de la justice juvénile au Togo que l’organisation envisage dans les mois à venir.
Par ailleurs, la CEJUS compte mettre en place, à l’issue du symposium, un cadre de concertation et de réflexion des différents acteurs. Ce cadre sera une sorte d’observatoire qui va permanemment échanger et discuter autour des avancées, recules et des éléments à corriger pour le bien-être de la justice juvénile au Togo.
Le symposium, il faut le rappeler, a été ouvert par le représentant du ministre en charge de la Justice. Il a également été marqué par la remise d’une attestation de reconnaissance au Directeur de l’accès au droit et à la justice pour ses efforts en matière de protection des droits des enfants.