Le Togo valide sa Stratégie nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Considérée comme le guide qui va fixer et définir les différentes lignes directrices qui vont meubler les actions du Comité Interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CIPLEV), la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (SNAPLEV) a été validée ce mardi 5 juillet à Lomé. C’était au cours d’une rencontre organisée par la branche togolaise du Réseau Ouest Africain pour l’Edification de la Paix (WANEP-Togo) en collaboration avec le CIPLEV.

L’élaboration de la SNAPLEV se situe dans le cadre du projet « Renforcement de la résilience du Togo face à l’extrémisme violent dans un contexte d’insécurité sous-régionale » porté par WANEP-Togo et l’Union Chrétienne des Jeunes Gens (UCJG-Togo), et financé par l’Ambassade des USA au Togo. Le document, qui vient en appui au CIPLEV, se veut un cadre logique qui définit clairement les priorités du gouvernement togolais et les actions qu’il entend mener pour prévenir l’extrémisme violent.

Table d’honneur lors de l’ouverture de l’atelier

« L’extrémisme violent est l’antichambre du terrorisme. Donc pour lutter efficacement contre le terrorisme ou pour le prévenir, il faut déjà prévenir et lutter contre l’extrémisme violent. La stratégie fixe les grandes lignes directrices dans lesquelles tous les acteurs qui veulent lutter contre l’extrémisme violent doivent s’inscrire pour qu’on est une visibilité de ce que les uns et les autres font. Autrement, on risque d’aller dans tous les sens », précise le Colonel Akobi Messan, président du CIPLEV.

La SNAPLEV a été élaboré à la suite des consultations régionales conduites dans les régions des Plateaux, du Maritime et du Grand Lomé, en complément aux missions et études exploratoires dans la région des Savanes et dans d’autres villes du Togo afin d’évaluer les facteurs de risques et de vulnérabilité. Afin d’enrichir le document, une première rencontre de validation interne s’est tenue en février dernier. La deuxième rencontre, qui est l’atelier de validation national organisé ce mardi 5 juillet, a permis une meilleure compréhension du document par les parties prenantes au projet et les partenaires nationaux de la lutte contre l’extrémisme violent. Elle a été pour ces derniers l’occasion d’enrichir la stratégie par des propositions d’amendement, puis de la valider. La stratégie sera par la suite adoptée par le gouvernement togolais en conseil des ministres.

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Vue partielle des participants à la rencontre

« Fidèle à sa vocation consistant à œuvrer pour l’édification de la paix, WANEP-Togo entend continuer, en bonne intelligence avec tous les acteurs, à travailler pour que les priorités liées à la paix et au développement puissent prévaloir, pour le bien de toutes et tous. Cette lutte contre la haine, le fondamentalisme et l’extrémisme que nous imposent des adversaires qui exploitent nos plus petites faiblesses et nous attaquent toujours avec beaucoup de surprise, doit être menée avec la conscience qu’au nom de la dignité humaine, aucune vie ne devrait être injustement enlevée », a relevé Kwami Edem Afoutou, vice-président du Conseil d’administration de WANEP-Togo, avant de remercier les différentes autorités sur le plan national pour leur implication effective depuis le début du processus et le CIPLEV pour son appui dans la réalisation de l’activité.

L’atelier de validation de la SNAPLEV, il faut le rappeler, a été ouvert par Yark Damehane, ministre en charge de la Sécurité et de la Protection civile.

Photo de famille avec le ministre Yark