Togo : De jeunes acteurs outillés pour identifier et mener des actions contre l’extrémisme violent

Jean de Dieu SOVON
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(Société Civile Médias) – Alors que le phénomène de l’extrémisme violent continue de gagner du terrain en Afrique subsaharien, le nord du Togo est la nouvelle cible des groupes terroristes avec récemment deux attaques terroristes en l’espace de deux mois. L’heure est donc à la mobilisation et à une synergie d’action contre le phénomène. C’est dans  ce cadre que 25 jeunes acteurs ont été outillés ces 22 et 23 juin à Lomé par le Centre de Documentation et de Formation sur les Droits de l’homme (CDFDH), pour identifier et mener des actions pour contrer l’avancée de l’extrémisme violent.

La formation a pour objectif de renforcer les capacités d’un pool d’acteurs locaux engagés dans la promotion de la paix pour une contribution plus efficace à la prévention de l’extrémisme violent et à la consolidation de la paix. Il rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Nokadaka » (union des personnes en langue kotokoli). Ce projet est initié par le CDFDH , en collaboration avec le programme ‘iDove’ lancé par la Commission de l’Union africaine (CUA) et la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ).

« Nous l’avons constaté depuis un certain temps et nos craintes se sont avérées. Le Togo est de plus en plus attaqué par des terroristes. Il y a besoin d’outiller les jeunes et acteurs de la société pour accompagner les actions du gouvernement et répondre à ce phénomène », explique Rose Akou Akofa Dégboé, coordinatrice du projet ‘Nokadaka’.

De façon précise, cette formation avait pour finalité de former des acteurs locaux engagés sur les approches novatrices de prévention de l’extrémisme violent et de promotion de dialogue interreligieux ; de doter les participants de plans d’action de sensibilisation à mettre en œuvre dans les communautés ; et de leur donner les moyens de jouer un rôle actif dans la prévention de l’extrémisme violent et de construire des communautés cohérentes au niveau local.

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Si plusieurs acteurs étatiques et non étatiques interviennent dans la prévention des conflits à travers des moyens disponibles, les actions sont menées de manière isolée par chaque acteur. Ce qui n’est pas de nature à favoriser des réponses efficaces aux défis, d’où la nécessité de créer une synergie d’actions entre les différents acteurs.

« A notre niveau, nous menons déjà des actions pour la prévention de l’extrémisme violent mais avec ce projet, nous essayons d’outiller les jeunes afin de créer une synergie d’actions entre les acteurs. Après ces formations, ils mèneront des actions au sein de leur communauté pour pouvoir identifier les causes et apporter les approches de solutions », ajoute la coordinatrice du projet.

Au total 12 femmes et 13 hommes dont 8 artisans de paix, 4 leaders religieux chrétiens, 4 leaders religieux musulmans, 4 leaders religieux traditionalistes, 5 leaders communautaires ont bénéficié de cette formation qui se poursuivra les 27 et 28 juin 2022 à Sokodé et les 30 juin et 1 juillet à Mango. A l’issue des formations, un plan d’action par localité sera adopté par les participants.