Togo – Projet ALTP : Des OPJ formés pour plus d’efficacité dans la lutte contre la traite des personnes

Société Civile Médias
5 Min Read

(Société Civile Médias) – Le Projet d’appui à la lutte contre la traite des êtres humains dans les pays du Golfe de Guinée (ALTP) poursuit ses actions en vue du renforcement du volet répressif dans le combat contre la traite des personnes. Après les magistrats, formés en février dernier, c’est au tour des officiers de police judiciaire de renforcer leurs capacités pour être formateurs de leurs pairs sur le phénomène.

Financé par l’Union Européenne et cofinancé par la France, le projet ALTP est mis en œuvre par Expertise France dans six pays du Golfe de Guinée à savoir le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Ghana et le Nigeria. L’objectif de ce projet est d’appuyer les autorités étatiques et ceux de la société civile à renforcer la lutte contre la traite des personnes dans les six pays concernés à travers la consolidation intentionnelle et le développement des actions préventives, l’application de la loi, la protection des victimes et la coopération régionale.

« Retenant une approche globale, notre projet régional veut donc contribuer au Togo, comme dans les autres pays, à renforcer la coordination de l’action gouvernementale, la répression des faits de traite des personnes, la prise en charge des victimes de la traite et la coopération régionale en matière de traite. Dans cette approche, le volet répressif joue un rôle essentiel », souligne Kodjovi Wilfried Agbo, chargé de projet Togo/Bénin.

D’après M. Agbo, pour que les poursuites pénales puissent répondre efficacement, il convient que les acteurs de la chaine pénale soient suffisamment bien formés, notamment sur l’infraction de traite. C’est dans ce cadre que se situe la formation de formateurs des officiers de police judiciaire sur la traite des personnes au Togo qui a débuté ce lundi à Lomé.

- Advertisement -

Lire aussi : Togo – Projet ALTP : 20 magistrats outillés pour devenir formateurs sur la traite des personnes

Vue des participants à l’atelier

D’une durée de cinq jours (11 au 15 avril), cet atelier, qui regroupe 20 participants, leur permettra d’être plus efficaces dans leur travail de protection des victimes et de poursuite des auteurs de traite.

« Durant ces cinq jours, vous aurez à parcourir les généralités et les concepts clés sur la traite des personnes, à approfondir le cadre juridique et institutionnel qui vous permettra de mieux maîtriser les principaux éléments législatif relatifs à la traite. Vous aurez également à échanger autour de la détection et l’identification des victimes de traites, comment les protéger et les assister, à aborder et les poursuites pénales, la coopération et l’extradition en matière de lutte contre la traite des personnes », a rappelé le Colonel Akobi Messan, Secrétaire général du ministère en charge de la Sécurité et de la Protection civile, à l’ouverture de la rencontre.

Cet atelier, il faut le rappeler, s’inscrit dans la suite d’une série d’actions déjà entreprises dans le cadre du projet ALTP au Togo. Ses actions ont notamment permis une première session de formation des officiers de police judiciaire, la formation de formateurs des magistrats, la formation des membres du comité national des droits de l’enfant, la formation des travailleurs sociaux, le diagnostic de la chaîne pénale sous l’angle de la traite des personnes.

Elles ont également permis la réalisation de la cartographie des acteurs et structures de prise en charge des personnes vulnérables ou victimes de la traite des personnes et analyse du système de référencement, l’appui en équipement de la cellule anti traite du ministère de la justice et à trois centre de prise en charge des victimes de la traite des personnes, les subventions accordées à la Commission National d’Accueil et de Réinsertion Sociale des Enfants Victimes de Traite (CNARSEVT) et à deux ONG pour des actions de prévention et de prise en charge des victimes de la traite des personnes.