Togo : PNAfrica et le CACIT renforcent le travail de contrôle parlementaire des OSC

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Au Togo, comme dans plusieurs pays d’Afrique de l’ouest, le travail de contrôle parlementaire des organisations de la société civile en faveur de la promotion de l’ouverture est très peu en vue. Une étude de base commandée avec le soutien de l’Open Society Initiative pour l’Afrique de l’Ouest a révélé que « malgré des relations cordiales avec le Parlement, un nombre important d’organisations de la société civile a des difficulté à accéder à l’information et considèrent le Parlement comme une institution relativement fermée ». Un problème que le projet dénommé « Les Participations et Réseautage du Parlement Ouvert en Afrique de l’Ouest (OPEN Afrique de l’Ouest) » entend contribuer à résoudre.

En effet, l’étude susmentionnée fait notamment référence aux Organisations de Surveillance Parlementaire (OSP) en Afrique de l’Ouest francophone qui « n’entretiennent pas de relations cordiales avec leurs parlements respectifs, bien que la situation varie d’un pays à l’autre ». Elle a noté que, bien que les OSP de divers pays partagent des défis similaires à leurs activités de surveillance, l’inexistence d’un réseau d’OSP en Afrique subsaharienne demeure un problème.

Par ailleurs, à en croire Cynthia Afi Dzudzor, Responsable communication et plaidoyer de PNAfrica (organisation qui porte le projet), malgré le potentiel des OSC à renforcer les parlements ouverts en Afrique, peu d’initiatives ont facilité le partage des meilleures pratiques et l’apprentissage entre pairs.

Vue des participants à l’atelier

« En Afrique de l’Ouest, par exemple, où il existe des preuves que certains OSC travaillent avec les parlements nationaux, il n’existe pas de forum qui encourage la collaboration entre eux pour identifier les défis communs dans le travail qu’ils accomplissent et élaborer des stratégies pour relever ces défis », déplore-t-elle.

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Le projet « Les Participations et Réseautage du Parlement Ouvert en Afrique de l’Ouest (OPEN Afrique de l’Ouest) », mis en œuvre avec l’appui financier de la Fondation nationale de la démocratie (NED) vise deux objectifs principaux. D’une part, il veut faciliter le réseautage entre les organismes de surveillance parlementaire (OSP) en Afrique de l’Ouest pour le partage d’expériences et le dialogue collaboratif. D’autre part, le projet entend renforcer l’ouverture des parlements nationaux et régionaux en Afrique de l’Ouest grâce à un outil de transparence législative.

C’est dans ce contexte que le PNAfrica, en collaboration avec le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT), a organisé ce mardi 22 mars à Lomé, un atelier de renforcement des capacités des OSC sur la participation et le réseautage du parlement Ouvert en Afrique.

« A travers ces ateliers que nous avons également organisé dans d’autres pays de l’Afrique de l’ouest, nous entendons créer un centre de ressources parlementaires en ligne qui servira de dépôt de pratiques exemplaires au sein de la communauté des OSP pour le partage entre pairs et l’échange d’expériences », explique Cynthia Afi Dzudzor, Responsable communication et plaidoyer de PNAfrica.

D’après cette dernière, le projet développera et lancera un outil normalisé de suivi et d’évaluation Open Parliament Index pour améliorer l’ouverture des parlements ouest-africains.

Photo de famille avec les participants à l’atelier

«  L’Index classera les parlements nationaux d’Afrique de l’Ouest sur la question de l’ouverture, transparence, responsabilité, réactivité et niveau de la participation des citoyens aux travaux parlementaires et diffusera largement les résultats. Cela suscitera chez les dirigeants et les parlementaires d’Afrique de l’Ouest un nouvel engagement de la promotion de l’ouverture parlementaire et de l’approbation des changements nécessaires pour renforcer l’ouverture de leurs parlements respectifs », indique Mme Dzudzor.

A noter que PNAfrica a organisé le même atelier au Liberia, en Sierra Leone, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Niger, au Nigeria, en Gambie, au Sénégal.