Togo : Former et accompagner les associations de jeunes en entrepreneuriat coopératif, le cheval de bataille de la JFL 2020

Jean de Dieu SOVON
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(Société Civile Médias) – Elue « Jeune Femme Leader 2020 » à l’issue du 6è Sommet national du leadership féminin, Délali Dorcas Essilivi revient au devant de la scène avec son projet d’impact social. Une initiative à travers laquelle elle entend amener les jeunes à cultiver l’entraide, le sens des responsabilités et la solidarité et à apporter une réponse collective et solidaire aux problèmes de leurs communautés. Le projet de la JFL 2020, qui reçoit le soutien du ministère en charge de la Jeunesse, a été officiellement lancé le samedi 19 mars à Lomé.

Le projet de Dorcas Essilivi, il faut le préciser, met au centre la jeunesse. Il est parti du constat qu’en dépit des formations et renforcements de capacité initiés par le gouvernement au profit des jeunes, ces derniers ont toujours du mal à s’engager activement. Par ailleurs, nombreux sont les jeunes qui ont toujours du mal à être autonomes et qui attendent encore des autres.

Vu des participants à la cérémonie de lancement du projet

Tenter une approche collective pour une réussite collective au profit des communautés, telle est la solution qu’apporte la Jeune femme leader 2020 à travers le projet de son mandat qui vise à former et accompagner des associations de jeunes en engagement communautaire et en entrepreneuriat coopératif.

« Après analyse et réflexion avec mon équipe, nous nous sommes convenus de la mise en place d’un projet de formation et d’accompagnement en entrepreneuriat collectif à l’endroit des jeunes associations. Un projet qui va permettre aux jeunes de travailler ensemble, degravir les échelons ensembe, d’affronter les défis et challenges ensemble pour un résultat collectif », explique Dorcas Essilivi.

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Le projet vise donc à identifier, former et accompagner 80 jeunes en raison de 2 jeunes par association en engagement communautaire et entrepreneuriat coopératif. Il s’agit de développer en eux non seulement l’amour de la patrie, mais aussi l’esprit collaboratif afin de les amener à travailler, à réfléchir, à surmonter les épreuves et à réussir ensemble.

Le projet sera d’abord exécuté dans la région Maritime. Après, suivront les quatre autres régions du Togo.

La JFL 2020 avec les représentants du ministère en charge de la Jeunesse

« Au départ nous avons voulu couvrir tout le Togo. Mais après moult réflexions, nous avons finalement décidé de choisir une région pilote pour sa mise en oeuvre. Ceci nous permettra d’apprendre de nos erreurs et d’améliorer l’approche lorsque nous irons dans les autres régions. C’est pour cela que pour cette première étape, nous avons essayé de couvrir toutes les préfectures de la région Maritime. Après clôture et évaluation, il peut être implémenté dans les autres régions du pays », précise la Nyonufia 2020.

Le projet va se dérouler principalement en cinq étapes. La première, à savoir l’étape de l’identification, a permis de sélectionner 40 associations sur plus d’une centaine qui ont postulé dans la région Maritime. Après le lancement, la deuxième étape, qui va commencer cette semaine, consistera en la formation proprement dite qui va se dérouler à Lomé et dans les préfectures. Suivra le suivi des jeunes formés par des entrepreneurs aguerris qui travaillent déjà sur le terrain. L’étape quatre sera celle de l’Hackaton où les jeunes viendront pitcher et défendre leurs projets devant les bailleurs pour que celui-ci puisse être retenu parmi les trois meilleurs qui bénéficieront d’un accompagnement technique et financier, dernière étape du projet.

Photo de famille avec les participants à la cérémonie

Pour Sahouda Gbadamassi-Mivedor, représentante du ministère du Développement à la base, de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes, l’initiative de la Jeune femme leader 2020 est à saluer dans la mesure où elle est portée par des jeunes, pour les jeunes au bénéfice des communautés.

« Que le jeune soit celui qui fait la promotion du respect des valeurs citoyennes autour de lui, qu’il soit vraiment un citoyen de référence. Voilà en quoi ce projet sera utile pour la jeunesse parce qu’elle vient l’outiller et l’amener à prendre ses responsabilité de citoyen. C’est pour cela que le ministère en charge de la jeunesse se tient aux côté des initiateurs pour la réalisation dudit projet », se réjouit Mme Gbadamassi-Mivedor.

Démarré en janvier dernier, le projet arrive à son terme en novembre 2022.