Togo : La CNDH sensibilise les femmes rurales en vue de leur autonomisation

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – A la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) du Togo, on estime que les femmes rurales représentent une force économique pleine de ressource qui contribuent aux revenus familiaux et à la croissance de la communauté de multiples façons.

« Elles travaillent comme entrepreneurs, ouvrières agricoles ou autres dans des entreprises familiales, à leur compte ou pour d’autres, assument la majeure partie du travail non rémunérée à la maison. Cependant, leur contribution est limitée par un accès limité aux ressources, par la discrimination persistante et normes régissant les relations entre les sexes. Ces obstacles doivent être supprimés pour permettre de libérer le plein potentiel de leur force », estime Yaovi Sronvie, président de la Commission.

Pour cette année, l’institution a donc choisi de commémorer la Journée internationale des droits des femmes avec les femmes rurales en initiant une rencontre d’échange à l’intention des groupements des femmes d’Elavagnon, dans la préfecture de l’Est-Mono.

Doter la femme rurale de compétences managériales, en vue de son autonomisation et de la réalisation de ses droits économiques, sociaux et culturels, tel est l’objectif de cette rencontre axée sur le thème « Autonomisation de la femme rurale, gage de l’égalité » et organisée le mardi 8 mars 2022.

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Il s’agit aussi de lutter contre les obstacles qui entravent l’autonomie de la femme rurale et la jouissance de ses droits.

« En organisant cette rencontre, la CNDH part du constat que la femme est celle qui dispose de moins de moyens de production. Elle éprouve de sérieuses difficultés à accéder au foncier, aux intrants agricoles et aux micros crédits. Ce sont, entre autres, les handicaps qui empêchent la femme de jouir pleinement de ses droits économiques, sociaux et culturels. La présente activité est d’autant plus justifiée que les femmes sont beaucoup plus présentes que les hommes dans le secteur rural qui représente 40% du PIB », déplore le président de la Commission.

Le rendez-vous d’Elavagnon a donc permis d’entretenir les femmes sur deux sous-thèmes à savoir : « L’entrepreneuriat, voie royale pour l’autonomisation de la femme rurale » et « les mesures prises par le gouvernement pour financer l’entrepreneuriat des femmes rurales ».

Alors que le gouvernement, à travers le programme Accès des pauvres aux services financiers (APSEF) du Fonds national de la finance inclusive (FNFI), octroie des crédits aux femmes et aux hommes pauvres pouvant exercer une activité génératrice de revenus (AGR) avec un accent mis sur l’agriculture, l’élevage, la pêche, la transformation et le commerce, Yaovi Sronvie a invité les participantes à en tirer meilleur parti. Pour lui, les obstacles à l’accès des femmes aux ressources doivent être levés à tous les niveaux afin que les femmes puissent saisir toutes les opportunités économiques à elles offertes.

A noter qu’Elavagnon n’est pas la seule localité visée par cette activité de la CNDH. La Commission était également à Kpalimé (préfecture de Kloto), à Djarkpagan et à Sindjassé (préfecture de Mô), à Niamtougou (préfecture de Doufelgou) et à Nano (préfecture de Tandjouare) pour des rencontres similaires.