Togo – Godwin Etsè : « Le discours critique est un ingrédient fondamental de la démocratie »

Jean de Dieu SOVON
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(Société Civile Médias) – Au Togo, l’espace civique est de plus en plus éprouvé. Alors que des efforts ne cessent d’être déployés pour une jouissance totale des libertés, la réalité sur le terrain est tout autre. Une situation qui inquiète Godwin Etsè (photo), Directeur exécutif du Centre de Documentation et de Formation sur les Droits de l’Homme (CDFDH).

Reçu dans l’émission « D12 » sur la radio Pyramide fm le 12 décembre dernier, dans le cadre de la Journée internationale des droits de l’Homme, M. Etsè est revenu sur la situation de la liberté d’expression qui reçoit de sérieux coups ces derniers temps.

« La lutte pour les droits de l’homme au Togo était assez compliquée il y a 20 ou 30 ans comparé à ce qui se fait actuellement. Mais l’on doit déplorer aujourd’hui que sur certains points dont on pouvait se prévaloir d’une certaine amélioration, nous sommes entrain de reculer. C’est le cas des libertés d’expression, et de manifestation…», a-t-il affirmé.

En faisant le parallèle entre les deux journalistes d’investigation qui ont récemment reçu le Prix Nobel de la paix 2021 et les deux journalistes récemment arrêtés pour avoir critiqué deux ministres au Togo, Godwin Etsè se pose la question de savoir si les hommes de médias ne sont pas juste entrain de payer parce qu’ils « parlent trop ».

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« Le discours critique est un ingrédient fondamental en démocratie. Ne pas permettre à ceux qui ne sont pas d’accord avec vous de parler n’est pas chose normale. La critique permet à un Etat de droit d’avancer », précise le Directeur exécutif du CDFDH.

Même si Godwin Etsè reconnait que le processus d’élaboration de la loi sur les DDH est à saluer, il reste tout de même inquiet quant à l’avenir de la liberté d’expression au Togo.