(Société Civile Médias) – Mis en place depuis quelques années par le Groupe de réflexion et d’action Femme, Démocratie et Développement (GF2D), le Centre d’écoute et d’assistance de Tsévié se rapproche un peu plus des populations de la localité. Des journées portes ouvertes organisées les 8 et 9 décembre ont permis à de nombreux visiteurs d’en savoir un peu plus sur cette structure et les services qu’elle offre et d’être sensibilisés sur les Violences basées sur le genre.
Cette activité se situe dans le cadre de la campagne des 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre de cette année (25 novembre – 10 décembre). Elle visait à contribuer à la réduction des violences faites aux femmes et aux filles dans la préfecture de Zio en général et dans la ville de Tsévié en particulier.
En plus d’avoir permis de faire la lumière sur les services offerts par les Centres d’écoute et d’assistance juridique, elles ont permis d’informer les femmes et les jeunes filles sur les droits humains fondamentaux et quelques dispositions juridiques y relatives.
L’activité a également été l’occasion d’informer et de sensibiliser la population de la localité sur les violences à l’égard des femmes et des filles, puis de sensibiliser les hommes sur leur implication dans la lutte contre les VBG.
Aussi, la population de la préfecture de Zio a été appuyée dans l’établissement des pièces administratives notamment le certificat de nationalité.
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« Outre la cérémonie d’ouverture qui nous a permis d’amener les autorités préfectorales à réaffirmer leurs engagements en faveur de la promotion des droits de la femme, ces journées portes ouvertes ont aussi été marquées par des causeries-débats ouvertes au grand public et animées par des spécialistes de la question et acteurs maitrisant les réalités endogènes du milieu. Une panoplie de thèmes y ont été présentés et portaient notamment sur les violences à l’égard des femmes et des filles ; la prise en charge juridique, médicales et psychosociales des victimes de violences ; la masculinité et parenté positive et l’importance de la planification familiale », indique Michelle Aguey, Secrétaire général du GF2D.
Par ailleurs, des stands et boutiques ont également été mis en place sur les sites de la foire et des journées portes ouvertes et ont servi à la présentation de différents services. Des organisations partenaires telles que WILDAF, ATBEF et le Service de nationalité de la préfecture ont été mobilisés à cet effet.
Que savoir des centres d’écoute et d’assistance du GF2D ?
Les centres d’écoute et d’assistance sont des cliniques qui fournissent des services spécialisés, notamment des consultations juridiques, sociales et économiques. Ces services sont offerts par des juristes et des parajuristes.
Au cours de leur formation, ces parajuristes (hommes et femmes, qui sont des bénévoles et des volontaires du droit), reçoivent des notions essentielles qui leur permettent de mieux comprendre les cas qui leur sont présentés, d’avoir l’aptitude de déterminer facilement le ou les problème(s) juridique(s) qui sont posés et de proposer des solutions adéquates en se basant sur les textes juridiques de référence.
Ainsi, tous les parajuristes, soit individuellement, soit par binôme ou par réseau, se mettent à la disposition de leur communauté en leur offrant ce service gratuit.
Les centres d’écoute offrent un cadre plus approprié à ces activités de règlement des litiges.
Qui peut bénéficier des services de la Maison de la Femme ?
Le centre accueille gratuitement toute personne, adulte ou enfant des deux sexes, de toute condition, de tout âge, de toute ethnie, de toute appartenance politique ou religieuse en quête d’information ou sollicitant ses services.
Comment traite-t-on les problèmes soumis ?
Le centre traite des problèmes relatifs à la famille (filiation, autorité parentale, succession, mariage, etc.), à l’état civil, aux violences de tout genre, aux rapports professionnels (rupture de contrat de travail, protection sociale, etc.) et aux rapports des administrés avec l’administration (droits et libertés individuelles, etc.).
Le centre aide ses bénéficiaires à régler à l’amiable et dans le respect des dispositions légales les problèmes ou les affaires qui lui sont soumis. Il privilégie le règlement à l’amiable dans le souci de maintenir et de préserver l’unité et l’harmonie dans la famille et dans la communauté.
En plus du centre d’écoute et d’assistance de Lomé, qui se situe au siège du GF2D, il en existe à Aneho, Tsévié, Kpalimé, Atakpamé et Bafilo.