Togo : Un pool de DDH et d’avocats pour assister les victimes de violations des droits de l’homme

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Longtemps axé sur la documentation des cas d’abus et de violations des droits humains, le travail des défenseurs des droits de l’homme du Réseau Watch se fera désormais avec l’appui d’avocats rompus à la tâche. Ensemble, ils se sont constitués en un pool dont la mission sera d’assister les victimes d’abus jusqu’à obtention de réparations. Les travaux de ce groupe ont été lancés mardi 30 novembre au cours d’un atelier à Lomé.

La rencontre est conjointement organisée par le Centre de documentation et de formation sur les droits de l’homme (CDFDH) et l’Institute for Human Rights And Development In Africa (IHRDA) basé en Gambie. L’initiative vise à rendre désormais opérationnel un pool d’avocats et de défenseurs des droits humains dédié à l’assistance juridique des victimes de violations des droits de l’homme.

Pour Godwin Etsè, directeur exécutif du CDFDH, loin d’être une association, ce pool constitue plutôt une nouvelle dimension qui s’ouvre dans le cadre du travail au sein du réseau Watch.


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« Grâce à un partenariat que nous avons avec l’IHRDA, nous voulons orienter nos actions davantage vers l’assistance juridique des victimes. Le constat est qu’après 4 ans d’actions sur le terrain, nous avons pu noter plusieurs abus et violation des droits de l’homme mais très peu de ces cas documentés ont pu être résolus. Malgré les plaidoiries que nous faisons, nous constatons qu’il n’y a pas véritablement de changement », a fait savoir Mr Etsè.

L’atelier organisé mardi a été l’occasion de créer un cadre d’échange entre les défenseurs des droits humains et les avocats autour de la question d’assistance juridique des victimes de violation des droits humains au Togo.

La rencontre a également été pour les initiateurs l’opportunité de présenter aux participants le pool ; de discuter des modalités de son fonctionnement et des bases nécessaires à la bonne tenue de la mission; et de planifier, ensemble avec les DDH et avocats, les actions qui seront faites pour l’atteinte des objectifs fixés.

« Nous avons voulu associer les défenseurs des droits de l’homme aux avocats pour ensemble initier des actions en justice en faveur des victimes de violations des droits humains. Dans deux ans, nous ferons le bilan de ce réseau et si on réussit on verra comment faire perdurer cette expérience et la partager avec d’autres pays », indique Eric Bizimana, avocat et représentant de l’IHRDA.


Venus du Grand Lomé et des 5 régions économiques du Togo, les participants à cette rencontre auront la tâche d’accompagner les victimes à aller beaucoup plus vers le contentieux.

« C’est pourquoi nous avons mobilisé, en plus des défenseurs qui sont dans le réseau, un groupe d’avocats. Ces derniers appuieront les DDH pour que de plus en plus de cas que nous documentons, puissent être orientés vers le contentieux, non seulement au niveau des juridictions nationales, mais aussi vers les juridictions régionales notamment la Cour de Justice de la CEDEAO », a conclu le directeur exécutif du CDFDH.