Togo – VBG : L’association LAMEGOU contre les violences conjugales dans la commune Binah 1

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Au Togo, l’association LAMEGOU travaille à atténuer les violences conjugales dans la commune Binah 1 et à amener les hommes et les femmes de cette localité à vivre un climat de paix, afin de construire des foyers plus stables. Un objectif qu’elle compte atteindre grâce au projet « Lutte contre les violences conjugales en période de Covid-19 dans la commune Binah 1 ». Mis en œuvre d’octobre 2021 à janvier 2022, l’initiative entend contribuer à la lutte contre les violences dans les ménages et à l’amélioration du statut socio-économique de la femme. Elle cible principalement les couples, les leaders communautaires, les organisations de femmes et les communautés des villages cibles.

Le projet a été lancé le 30 octobre dernier à la Maison des jeunes de Pagouda, en présence de Salomé Abalodo, conseillère municipale, représentant le maire de la commune Binah 1. Il reçoit l’appui financier de Urgent Action Fund Africa (UAF-Africa), intervient dans un contexte marqué par la pandémie de la Covid-19.

A en croire les responsables de l’association LAMEGOU, les mesures restrictives prises par le gouvernement togolais pour limiter les contaminations, ont provoqué le ralentissement des activités économiques dans la communue de Binah 1 et porté un sérieux coup aux activités que mènent les femmes de la localité.

« Alors qu’elles exerçaient leurs petites activités génératrices de revenus et participaient aux charges du ménage, les femmes ont d’un coup perdu le marché et n’ont plus les moyens. Les couples subviennent difficilement aux besoins de leurs ménages. On assiste à la montée des violences conjugales », déplore Élisabeth Anakpa, Secrétaire générale de l’association LAMEGOU.

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D’après Mme Anakpa, les conséquences des violences basées sur le genre, surtout celles intervenant dans les ménages, ont un impact beaucoup plus important sur la femme de par son rôle au sein de la famille et de la société. Et ces violences s’accentuent lorsque la femme est totalement dépendante de son conjoint sur le plan financier.

« Généralement, les violences ne sont pas signalées auprès des services compétents comme l’action sociale. Mais en 2020, ces services ont enregistré 54 cas de violences conjugales entraînant la répudiation et l’abandon de foyers dans la préfecture de la Binah », fait savoir Elisabeth Anakpa.

Agir pour atténuer les violences conjugales

Au regard de cette situation, l’association LAMEGOU estime donc nécessaire, important et urgent d’agir afin d’atténuer ces violences conjugales.

Lors du lancement du projet à la Maison des jeunes de Pagouda


Le projet  « Lutte contre les violences conjugales en période du COVID 19 dans la commune Binah 1 » entend accompagner 16 couples et 20 leaders de 2 cantons de la commune Binah 1 à prendre conscience des conséquences des violences basées sur le genre et à connaître et respecter les droits.

Dans les détails, il s’agira de renforcer, en deux sessions de 2 jours chacune, les capacités de 16 couples (32 personnes) et 20 Leaders d’opinions et leaders communautaires, sur les notions de droits humains et de violences basées sur le genre (VBG).

Le projet entend également augmenter la résilience des 16 couples de 2 cantons de la commune Binah 1, à travers des renforcements de capacités en éducation entrepreneuriale et en gestion simplifiée d’une AGR.

Par ailleurs, les 16 couples seront amenés, en 3 mois, à animer 6 causeries éducatives à partir de boites à images, et à échanger sur les violences conjugales et autres préoccupations du ménage (soit deux causeries par mois par canton).

« A la fin de l’exécution des activités, une évaluation va réunir les responsables de la commune, les deux chefs de cantons cibles, les chefs villages, les organisations de femmes, les leaders communautaires et l’équipe du projet afin de relever les aspects positifs et les effets induits par les causeries et les formations », informe Mme Anakpa.