Togo: « Voltalarm », un système d’alerte précoce pour faire face aux risques d’inondations et de sécheresses

Jean de Dieu SOVON
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(Société Civile Médias) – Au Togo, les risques d’inondations et de sécheresses seront désormais détectés à l’avance. Ceci, grâce à « Voltalarm », un système d’alerte précoce. L’initiative est le fruit d’un projet porté par le Partenariat Mondial de l’Eau en Afrique de l’Ouest (GWP-AO), l’Autorité du Bassin de la Volta(ABV) et l’Organisation Météorologique Mondiale(OMM). L’outil sera mis à la disposition des techniciens et experts en la matière à l’issue d’une rencontre visant à les outiller sur son utilisation.

Prévue pour trois jours (14 au 16 octobre), la rencontre, deuxième du genre, vise à développer les connaissances des techniciens sur l’évaluation de la vulnérabilité et de l’impact des inondations, ainsi que l’exposition à la sécheresse.


Elle a pour finalité de doter le Togo d’un système d’alerte précoce dénommé « Voltalarm », qui permettra de déterminer d’avance les risques d’inondations et de sécheresses dans le pays. La rencontre se situe dans le cadre du projet « Intégrer la gestion des inondations et de la sécheresse et de l’alerte précoce pour l’adaptation au changement climatique dans le bassin de la Volta ».

« A l’issue de ces assises, le défi sera de déterminer les zones à fort, moyen et faible risque de sécheresses et d’inondations au Togo. Ceci permettra d’avoir une idée globale sur les dégâts causés par ces aléas et les minimiser  », indique Maxime Téblékou, chargé de projets au secrétariat exécutif du partenariat régional de l’eau Afrique de l’Ouest (GWP-AO).

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Plus précisément, il est question d’amener les techniciens à mieux comprendre des concepts importants de l’évaluation des risques tels que l’exposition, la vulnérabilité et l’impact des inondations et de la sécheresse. Ils seront également amener à s’approprier la démarche méthodologique d’évaluation de l’exposition à la sécheresse, ainsi que l’évaluation de l’impact des inondations et à produire des cartes des impacts des inondations.

Si ce second atelier va permettre d’élaborer des cartes de risques d’inondations et de sécheresses sur la base des données hydrologiques, météorologiques, agricoles, démographiques, collectées par les techniciens, il vient également consolider les acquis du premier atelier, tenu les 28 et 29 Juin 2021 à Tsévié.

Vue , en partie, des participants à la rencontre


Pour Anna Mapelli, Ingénieur hydrologue au Centre international pour la surveillance environnementale (Fondation CIMA), partenaire technique du projet, la réussite de l’initiative dans les autres pays d’Afrique peut servir d’argument pour croire en sa réussite au Togo.

« Dans d’autres pays d’Afrique, nous avons élaboré des cartes de risques qui font déjà leur preuve. Les données locales nous servent de bases et c’est ce que nous ferons également au Togo et dans l’espace ABV. Cela permettra de développer une précision majeure dans le développement des cartes qui pourront être utilisées par les autorités dans la prise de décisions et dans la planification et la prévention des risques de catastrophes », confie Mme Mapelli.

La rencontre a réuni une dizaine de techniciens et d’experts sélectionnés pour la circonstance. Ils produiront des cartes de risques d’inondations et de sécheresses qu’ils présenteront à la fin des travaux, le 16 octobre 2021.

Photo de famille