ACDIEF – Koudjo Gadje : « L’engagement civique n’est plus un devoir, c’est devenu un droit »

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Directeur exécutif de l’ONG ACDIEF (Action collective pour le développement intégral de l’enfance et de la jeune fille), organisation initiatrice du Forum sous-régional de la jeunesse, Koudjo Gadje (photo) estime que l’engagement civique va bien au-delà d’un simple devoir. « Ce que la jeunesse doit comprendre actuellement, c’est que l’engagement civique n’est plus un devoir, mais c’est devenu un droit », a-t-il indiqué à la deuxième édition de ce Forum tenu les 9 et 10 septembre à Lomé autour du thème « l’engagement civique de la jeunesse pour la promotion des droits de l’Homme, la paix, la sécurité et la cohésion sociale en Afrique de l’ouest ».

D’après M. Gadje, si l’engagement civique était un simple devoir, il ne ferait pas l’objet de grandes résolutions internationales. Le responsable d’ACDIEF cite notamment la résolution 2250 du Conseil de sécurité des Nations Unies, adoptée en décembre 2015. Cette résolution, rappelle-t-il, définit les jeunes et les organisations dirigées par des jeunes comme des partenaires importants dans les efforts mondiaux visant à lutter contre l’extrémisme violent et promouvoir une paix durable. Aussi, elle exhorte les États Membres à examiner les moyens d’accroître la représentation inclusive des jeunes dans la prise de décision, à tous les niveaux, et de proposer des mécanismes pour la prévention et la résolution des conflits, en partenariat avec les jeunes.

« Il en est de même de la Charte africaine de la jeunesse qui consacre beaucoup d’articles qui demandent aux jeunes de participer à la construction de leur pays. Et quand on parle de participation, c’est qu’on parle d’engagement parce qu’on ne peut pas participer sans être engagé », fait remarquer Koudjo Gadje. « La jeunesse doit donc savoir que la question de l’engagement n’est plus juste un simple devoir, mais un droit, notamment le droit de participer », insiste-t-il.

En 2019, l’ONG ACDIEF a piloté un projet de recherche-action qui a couvert toutes les régions du Togo. Il est ressorti des résultats de cette initiative que la jeunesse n’y croit plus et se relâche de plus en plus en ce qui concerne son engagement civique. Une situation que déplore M. Gadje.

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« Si dans mon pays, j’ai le droit de voter et que je ne m’inscris pas sur les listes électorales, si j’ai le droit de voter et que, le jour des élections, je choisis de rester chez moi alors que j’ai ma carte électorale, je ne peux pas crier après qu’il n’y a pas eu le changement que je souhaite parce qu’il me fallait aller m’exprimer. Le vote est un devoir civique et en plus un droit. Et quand quelque chose est un droit, on s’efforce pour l’arracher », fait-il savoir.

De 2019 à ce jour, cette structure a organisé plus de dix activités en faveur des jeunes. Ces actions visent surtout à les mobiliser et à les conscientiser sur l’importance de l’engagement civique. C’est l’une des raisons pour lesquelles la deuxième édition du Forum sous-régional de la jeunesse a été axé sur le thème susmentionné.

Par ailleurs, conformément aux engagements pris lors de la première édition, ACDIEF a eu à faire beaucoup d’activités et à mener des actions dont des plaidoyers et rencontres d’échange qui lui ont permis d’approcher des institutions étatiques et sous-régionales, ainsi que des organisations de la société civile avec le document final qui a été produit. Ceci, afin qu’elles puissent prendre connaissance du contenu et travailler à propos.

A noter que la deuxième édition du Forum sous-régional de la jeunesse qui s’est achevé vendredi à Lomé a mis, une fois de plus, un accent particulier sur l’importance de l’engagement civique et ses retombées pour les jeunes, leurs pays ou leurs communautés.