(Société Civile Médias) – Clôturé en fin de semaine dernière, le projet »Les approches multisectorielles de prévention des grossesses précoces au sein des collèges au Togo » s’achève avec un bilan positif. L’initiative, qui a été piloté par l’Association Togolaise pour le Bien-être Familial (ATBEF) et l’Unité de Recherche Démographique (URD), a contribué à réduire les grossesses précoces en milieu scolaire dans plusieurs établissements scolaires.
Démarré en 2018, ce projet visait à générer, à travers une recherche opérationnelle, des connaissances sur le phénomène des grossesses précoces et développer des stratégies multisectorielles, centrées sur les adolescents et prenant en compte les acteurs du système de l’éducation, de la santé, du milieu judiciaire et des communautés. Il s’est donc fixé l’objectif de réduire d’au moins 50% la prévalence des grossesses précoces en milieu scolaire dans quinze collèges dont huit d’intervention et sept comme témoins sur toute l’étendue du territoire togolais. Objectif atteint, à en croire le directeur des programmes de l’ATBEF, Dr Selom Komlan Noussoukpé.
D’après M. Noussoukpé, les activités menées dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet ont abouti à un bilan positif d’une réduction de 62% des cas de grossesses précoces dans les huit établissements d’intervention. Le CEG Kétao, un des collèges ciblés, a fait très bonne impression, occupant la première place avec zéro grossesse enregistrée au cours de l’année scolaire 2020-2021. Un résultat qui lui a permis d’enlever le trophée mis en jeu par l’ATBEF.
Le projet « Les approches multisectorielles de prévention des grossesses précoces au sein des collèges au Togo », il faut le rappeler, a permis le renforcement des capacités des enseignants, des agents du corps judicaire, des responsables des formations sanitaires ainsi que des comités scolaires et locaux installés. Il a aussi servi de canal pour des sensibilisations et des actions de prévention et de règlement des cas de violences basées sur le genre conduisant à des grossesses.
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D’après la directrice exécutive de l’ATBEF, grâce aux résultats obtenus, le partenaire a accepté de porter le projet à l’échelle de 50 communes du Togo. Ce partenaire est le Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI) du Canada qui a financé le projet sur une durée de 3 ans.
Au Togo, des études ont montré que 17 % des adolescentes de 15-19 ans ont déjà commencé leur vie féconde, et ces grossesses précoces entraînent une multitude de conséquences néfastes pour elles-mêmes, leurs familles et leurs communautés.