Togo : L’association ISCOME en guerre contre la désinformation sur la Covid-19

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Initiative Santé communautaire pour un monde épanoui au Togo (ISCOME-Togo) part en guerre contre la désinformation sur la Covid-19. Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet « Plateforme de lutte et de médiation entre population et forces anti-covid-19 », l’association organise une série d’ateliers de formation sur les stratégies de lutte contre les fake news sur la pandémie. L’initiative vise 210 acteurs influents des préfectures de Yoto, Zio et Golfe. Il s’agit notamment de 20 journalistes, de 45 administrateurs de groupes WhatsApp et 145 leaders communautaires influenceurs.

Financé par l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID), cette série de formation (2 dans le Yoto, 2 dans le Zio et 3 dans le Golfe) entend renforcer les capacités des acteurs ciblés sur les stratégies pour reconnaitre et se protéger de la désinformation face à tous les impacts générés par la pandémie de la covid-19, alimentés davantage par les fausses informations qui augmentent la crainte des populations.

Vue partielle des participants lors de la formation

« Depuis la survenue de la Covid-19, force est de constater que beaucoup de fausses informations et rumeurs circulent sur la maladie, surtout sur les réseaux sociaux et parfois sur les médias. A cause de ses fake news ou de ces informations erronées, certains, jusqu’alors, ne croient pas en l’existence de cette pandémie, alors qu’elle est réelle. Nous l’avons constaté au cours des fora que nous avons eu à organiser dans le Yoto par exemple. Cette situation nous a donc conduit à initier cette activité pour davantage amener les gens à comprendre ce que sont les fausses informations afin de s’en prémunir », explique Eric Lama Kokou Banassima, Chargé de projet à ISCOME-Togo.

La formation se décline en quatre modules clés à savoir : Désinformation ou infox : origine, sources et impact sur l’information et la société ; Anatomie des désinformations ; Session pratiques de fake checking : comment débusquer un texte d’intox ; La loi et les désinformations au Togo. Ces modules sont accompagnés d’exercices pratiques pour permettre aux participants de mieux cerner le contenu de la formation.

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Par ailleurs, en plus d’avoir été outillés sur la problématique de la désinformation et les moyens à utiliser pour éviter de tomber facilement dans le piège des fake news, les bénéficiaires de la formation ont développé des compétences pour servir de lanterne dans les communautés afin qu’il y ait une baisse de tensions, une consolidation de la solidarité et du vivre ensemble, l’engagement civique et le redoublement d’efforts dans le respect des mesures édictées par les pouvoirs publics pour endiguer la pandémie.

Commencés le 9 août dernier, les trois ateliers de Lomé s’achèvent ce mercredi 11 août.

Bref aperçu sur l’association ISCOME-Togo

Créée en février 2020, ISCOME-Togo aspire à une société sans discriminations, dans laquelle les femmes, les enfants et les jeunes jouissent pleinement de tous leurs droits surtout sanitaires, ne sont plus victimes de violences ni d’exclusion et participent aux prises de décisions. L’association aspire également à une société dans laquelle les femmes sont économiquement autonomes, prennent part à la vie politique et sont des partenaires à égalité avec les hommes pour un développement humain durable et dans un environnement plus protecteur.

Les objectifs et missions de l’association sont, entre autres, d’oeuvrer pour l’amélioration des conditions de vie sanitaire et socio-économiques des communautés à la base ; d’offrir aux femmes des possibilités d’augmenter leurs revenus par des appuis à leur autonomisation ; de promouvoir l’éducation et la réinsertion socioprofessionnelles des enfants dans le respect de leur dignité.

Photo de famille entre formateurs et responsables de l’association ISCOME-Togo

ISCOME-Togo entend également promouvoir la santé sexuelle et de reproduction ainsi que la décentralisation et la bonne gouvernance et contribuer aux actions de développement communautaire pour assurer un développement social durable en faveur des communautés en particulier les enfants, les femmes, les jeunes et les personnes handicapées.