Togo : ANOJEF plaide pour l’implication des préoccupations des femmes dans les politiques publiques et la stratégie post Covid-19

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Au réseau Alliance Nationale des Organisations de Jeunes Femmes Leaders pour le Développement (ANOJEF), la Journée de la Femme Africaine 2021, commémorée samedi 31 juillet, a été marquée par le lancement officiel du ‘‘Projet d’investigation pour déterminer les impacts négatifs de la pandémie à Covid-19 sur les femmes au Togo’’. L’initiative, qui va durer trois mois (juin, juillet et août 2021) reçoit l’appui financier de Urgent action fund africa (UAF Africa) et aboutira à un plaidoyer pour l’implication des préoccupations des femmes dans les politiques publiques et la stratégie post Covid-19 du gouvernement togolais.

Le projet est né de l’idée de ressortir les impacts que le Covid-19 a eu sur la vie quotidienne des femmes togolaises.

En effet, les conséquences négatives de la maladie sur les femmes et les filles se révèlent profondes. Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elles représentent environ 40% des cas des personnes atteintes par le virus.  Et ce n’est pas fini.

Table d’honneur, lors du lancement du projet

Aussi bien au Togo qu’ailleurs sur le continent, les femmes subissent de plein fouet les bouleversements engendrés par ce mal depuis son apparition en Afrique. En plus d’être privées des services essentiels tels que l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, qui a subi de graves perturbations, les femmes sont confrontées à d’énormes difficultés économiques parce que représentant le plus grand nombre des travailleurs du secteur informel, selon la Banque Mondiale. Un secteur dont les emplois sont particulièrement menacés en Afrique subsaharienne en ce temps de pandémie.

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Et que dire des violences sexistes qu’elles subissent depuis le début du Covid-19. Une étude récente de l’ONU Femmes a révélé que les rapports de violence contre les femmes, et en particulier de violence domestique, ont augmenté dans plusieurs pays.

A travers le ‘‘Projet d’investigation pour déterminer les impacts négatifs de la pandémie à Covid-19 sur les femmes au Togo’’, l’ANOJEF entend donc contribuer à la résilience des femmes face à la pandémie au Togo.

« A travers ce projet, nous voulons ressortir les impacts que cette maladie a eu sur les femmes togolaises. Mais au-delà de ça, il s’agit aussi et surtout d’œuvrer pour que nos préoccupations soient intégrées dans les politiques publiques et la stratégie post Covid-19 du gouvernement », explique Sylvaine Amoussivi Kpotaka, coordinatrice du projet, d’après qui l’initiative contribuera également à améliorer les connaissances des femmes sur leurs droits et l’impact de la pandémie sur leur vie quotidienne.

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Vue partielle des participants au lancement du projet

En plus du lancement officiel, plusieurs autres activités sont prévues dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet. Il s’agit notamment de l’organisation d’une formation des femmes sur leurs droits et impact du Covid-19. Cette formation s’est tenue samedi 31 juillet en marge du lancement du projet et a été assurée par Adegoke Lassissi Aremu, membre du Comité de suivi du respect des mesures barrières contre le Covid-19 dans les Marchés du Grand Lomé.

Dans les prochains jours, le projet prévoir l’organisation d’une étude sur l’impact du covid19 sur les conditions de vie des femmes au Togo. Cette étude se fera dans toutes les régions du Togo à travers une collecte d’information auprès de 20 femmes par région.

A partir de cette collecte, l’ANOJEF produira des recommandations qui seront diffusées à travers les médias. Suivra le plaidoyer pour que le gouvernement togolais puisse prendre en compte les préoccupations soulevées par les femmes.

« Nous tenons, nous tous associations et ONG membres du réseau ANOJEF, à remercier notre partenaire Urgent Action Fund Africa pour avoir accepté de nous doter de ce financement afin de pouvoir mener à bien ce projet pour le bien de la femme togolaise et de toute la population. Nous prions la Coordination nationale de gestion de la riposte contre le Covid-19 et les autorités de prendre en considération les recommandations qui seront issues de l’étude qui sera menée dans le cadre du projet », indique la coordinatrice du projet.

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Photo de famille avec les femmes formées sur le Covid-19

L’ANOJEF, il faut le rappeler, est un réseau des organisations de jeunes femmes responsables d’associations du Togo. Il est créé en 2018 et est reconnu légalement par l’Etat Togolais le 19 Mai 2019. Il a des coordinations dans les cinq régions du Togo et est dirigé par une coordination nationale. A ce jour, il compte 48 organisations membres. Sa mission est de renforcer les capacités de ses organisations membres pour le plein épanouissement de la jeune fille et femme au Togo.