(Société Civile Médias) – Coude à Coude pour le Développement au Féminin (CCDF) s’active pour l’égalité des genres et l’élimination des violences exercées sur les femmes et les filles au Togo. Face à la montée des cas de violences de tout genre exercées sur les femmes, cette association estime qu’il est important de créer un cadre collaboratif entre les parties prenantes, pour plus d’impact dans la lutte pour l’éradication du phénomène. Dans le cadre de son ‘‘Projet d’éducation et de sensibilisation sur l’égalité genre en milieu scolaire au Togo’’, elle a renforcé les capacités des acteurs impliqués dans le processus de prise en charge des femmes et filles victimes de violences ce mercredi au cours d’un atelier tenu à Lomé.
D’après Akouvi Honkou, directrice exécutive de l’association CCDF, le ‘‘Projet d’éducation et de sensibilisation sur l’égalité genre en milieu scolaire au Togo’’ a été motivé par le souci d’amoindrir les cas de harcèlement et grossesses précoces en milieu scolaire.
« Pour atteindre cet objectif, nous avons jugé nécessaire, en tant qu’organisation féminine, de former et sensibiliser les élèves et le corps enseignant sur les violences basées sur le genre et sur l’égalité des sexes », explique-t-elle.
Le projet prend donc en compte plusieurs acteurs étatiques, notamment les ministères de la Justice, de la Sécurité, de la Promotion de la femme, des Enseignements primaire et secondaire, la direction du genre. A ces derniers, s’ajoutent des acteurs non-étatiques comme les organisations de la société civile, les organisations de femmes et celles des jeunes.
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A travers l’atelier de ce mercredi, organisé en collaboration avec l’association Filles-Mères-Monde et avec l’appui financier de Urgent Action Fund Africa, il s’est agi d’outiller l’ensemble de ces acteurs en vue de créer un cadre collaboratif entre les parties prenantes.
« Nous avons, dans un premier temps, passé en revue et clarifié certains concepts clés comme la violence, la violence basée sur le genre, l’équité, le sexe et autres, vu que beaucoup ont l’habitude de les manipuler à tort. Il s’agit de permettre à chacun des acteurs renforcés de mieux jouer son rôle dans son milieu et de travailler pour l’intégration de la notion de genre dans le développement parce que, qu’on le veuille ou non, le Togo s’est engagé pour que la question de la femme soit prise en compte », indique Kossi Dansou, psychologue de l’éducation et de la formation et expert-consultant sollicité pour l’atelier.
Les participants ont également analysé les causes et facteurs déterminants des viols, du harcèlement et des grossesses précoces, ainsi que d’autres types de violences exercées sur les filles en milieu scolaire, l’idée étant de renforcer les actions en faveur de la protection de ces dernières. Ils ont échangé sur la prévention, les voies de recours et la prise en charge le long du processus, pour de meilleurs résultats.
« Que faut-il faire pour que le taux de fréquentation des filles et leur maintien dans le système scolaire soit une réalité ? Cette question est une préoccupation actuellement. Nous avons donc outillé les participants sur la nécessité pour les jeunes filles de connaître leurs droits, la culture de la dénonciation et les différentes voie de recours en cas de violation de ces droits », précise le formateur.
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L’atelier s’est achevé avec des recommandations faites à l’endroit de chaque acteur, pour renforcer les mécanismes de prévention, d’alerte précoce des violences, ainsi que de protection des jeunes filles en milieu scolaire et extra-scolaire.
Outre cette rencontre, le ‘‘Projet d’éducation et de sensibilisation sur l’égalité genre en milieu scolaire au Togo’’ prévoit d’autres activités sur le terrain. D’après Akouvi Honkou, une formation sera très prochainement organisée à l’endroit des jeunes filles sur les textes juridiques, les mécanismes existants et les voix de recours. Des séances de sensibilisation seront organisées à l’endroit des jeunes garçons et des enseignants sur les dangers à être auteur de viol ou de grossesse précoce. Des émissions radio sont également prévues.
Au Togo, en dépit des avancées obtenues ces dernières années, les notions « des droits humains des femmes » et d’égalité tardent à intégrer les habitudes et comportements, laissant place à une montée des cas de violences de tout genre exercées sur les femmes. Malheureusement, le milieu scolaire n’est pas épargné. C’est ainsi que les filles en sont de plus en plus victimes. Dans les écoles, des cas de viols et de harcèlements, ainsi que de grossesses deviennent de plus en plus fréquents et sont de plus en plus dénoncés.