(Société Civile Médias) – Les acteurs de l’Autorité du Bassin du Mono (ABM) détiennent désormais les outils nécessaires pour améliorer la gouvernance au niveau de ce bassin et lui permettre d’être réellement bénéfique aux populations. La rencontre de renforcement de leurs capacités sur la coopération et la gouvernance transfrontalière des ressources partagées organisée à leur intention la semaine dernière ( 23 au 25 juin) leur a permis de s’armer en vue d’une gestion rationnelle des ressources en eau partagées du fleuve Mono.
« A l’issu de ces trois jours, je peux affirmer que nous sommes satisfaits du bon déroulement et que les attentes ont été comblées. A travers les communications, les échanges et discussions, les participants ont eu des éléments pour bien aborder cette question de diplomatie de l’eau », se réjouit Nicolas Dadja Gnakpaou, directeur exécutif de l’ABM.
Selon M. Gnakpaou, les points d’ombre autour du partage équitable des bénéfices, principal enjeu qui peut créer un conflit autour d’un bassin entre deux pays, ont été mis en évidence et éclaircis, permettant aux acteurs de l’ABM invités à la rencontre de repartir avec des idées plus claires sur la question.
Pour Mawuse Hountondji, directeur exécutif de l’ONG Jeune Volontaires pour l’Environnement Bénin (JVE Benin), participer à cet atelier est une reconnaissance du travail bien fait avec les populations sur le terrain durant des années. Représentant de la plateforme des organisations de la société civile qui travaillent sur les questions de protection de l’environnement et de climat au Bénin, Mr Hountondji se voit mieux aguerri pour défendre encore plus les intérêts des populations.
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« Nous sommes venus ici renforcer nos capacités sur la question de la diplomatie de l’eau et nous repartons avec un bagage qui nous permettra de faire bénéficier aux populations les retombés de cette rencontre. Désormais, dans nos plaidoyers, il est clair que nous ferons en sorte que les lois et les décrets qui vont être pris puissent tenir compte des besoins fondamentaux des deux pays ».
Quant à Christophe Mégbédji, préfet du département du Couffo (Bénin) et président du sous bassin du Mono, tous les outils sont maintenant réunis pour améliorer la gouvernance au niveau du bassin du Mono.
« Les comités du bassin, aussi bien du côté du Bénin que du Togo, doivent s’unir et travailler ensemble pour le bien des communautés autour du Bassin du Mono. Ce bassin est une richesse et nous devons faire en sorte qu’il soit profitable aux populations environnantes », préconise-t-il.
Les riches enseignements et partages d’exemple des autres bassins de l’Afrique, serviront de background pour toutes les parties prenantes et contribueront à satisfaire les attentes des populations locales autour du bassin du Mono. Que ce soit sur le plan agricole, de l’élevage et bien d’autres plans qui concourent au développement, le grand défi sera la mobilisation des ressources pour faire des investissements.
Créée en 2014 par le Togo et le Bénin, l’Autorité du Bassin du Mono (ABM) vise une coopération internationale pour la gestion intégrée des ressources du bassin du fleuve Mono (limitrophe des deux pays) et une meilleure intégration socioéconomique. L’ABM a pour mission d’assurer la gestion durable du bassin, au moyen de la gestion intégrée, équitable et concertée des ressources en eau et en environnement.