Togo – Liberté d’association : Vers une synergie d’action syndicats-OSC, une table-ronde des acteurs annoncée

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Au Togo, le G8 et l’ONG SADD poursuivent leurs activités de « consultation massive » en vue de la préservation de l’espace civique qu’ils estiment « en danger ». Trois semaines après la mobilisation des leaders syndicaux pour leur implication et contribution à la réforme de la loi sur la liberté d’association et de réunion au Togo, les deux entités s’activent désormais pour une synergie d’actions entre syndicats et organisations de la société civile en vue d’une lutte plus efficace. Elles annoncent par ailleurs une table-ronde qui permettra à l’essentiel des acteurs d’apporter leurs contributions à l’avant-projet de loi sur la liberté associative.

Les actions devant aboutir à la synergie d’actions entre syndicats et OSC ont fait l’objet de discussions et d’échanges lors d’un séminaire-atelier tenu les 8 et 9 juin 2021 à Lomé. Cette rencontre, la 3è organisée par le Groupe des 8 OSC et l’ONG Solidarité et action pour le développement durable (SADD) dans le cadre de leurs consultations, a réuni 35 participants d’une trentaine d’associations et organisations syndicales réparties sur toute l’étendue du territoire national. Elle a été l’occasion pour les acteurs invités de nourrir une réflexion d’ensemble dans le combat pour la préservation de l’espace civique au Togo.

« Pendant les deux jours, nous avons fait l’analyse comparative de l’avant-projet de loi avec la loi 1901, en lien avec les instruments juridiques internationaux. Il s’agissait de voir en quoi cet avant-projet de loi répond aux normes internationales en matière de liberté d’association et de liberté syndicale », indique Yves Dossou, Coordinateur de l’ONG SADD.

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Vue partielle des participants au séminaire-atelier

Dans les détails, il s’est agi d’amener les participants à s’approprier le contenu de la loi 1901 et des dispositions liberticides de l’avant-projet de loi sur la liberté d’association au Togo. L’idée est de leur permettre de prendre conscience des implications réelles de la modification de la loi 1901 dans le contexte togolais et ses impacts sur l’espace civique.

Les différentes communications ont également permis aux acteurs de mieux cerner les procédures et mécanismes de recours des instances compétentes des Nations unies, de l’Organisation internationale du travail (OIT) et de l’Union Africaine (UA) sur les dérives et les entraves à la liberté d’association et le droit d’exercice de la liberté syndicale.

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Au-delà de ce travail, le séminaire-atelier a mis en place un certain nombre de synergie au niveau syndical et au niveau des organisations de la société civile.

« Chaque organisation syndicale et de la société civile va développer un certain nombre d’actions en interne et à l’externe, de façon à recueillir les avis et les apports des alliés tant au niveau national qu’international, pour une contribution de taille à l’avant-projet de loi. L’idéé est de mener une action commune dans la perspective d’une table-ronde qui va rassembler très prochainement l’essentiel des acteurs de la société civile et des organisations syndicales pour apporter leurs contributions à l’avant-projet de loi », explique Yves Dossou.

D’après le coordinateur de SADD, cette table-ronde verra également la participation des autorités gouvernementales et permettra d’asseoir définitivement la base d’une loi qui garantit la liberté d’association et la liberté syndicale à tous les citoyens togolais.

Par ailleurs, une déclaration a été rendue publique par les participants à l’issue du séminaire-atelier.