Togo : Des OSC planchent sur les implications de la modification de la loi 1901

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – A Lomé, huit organisations de la société civile (Acat Togo, Atdpdh, Cjpdh2d, Fit, Grad, Sadd, Sydemines et Synphot)  s’interrogent sur ce qu’impliquerait réellement la modification de la loi 1901 et le danger que court la liberté associative au Togo. Ceci, à la faveur d’un séminaire de deux jours placé sous le thème : « Le droit à la liberté d’association au Togo ; enjeux et perspectives ».

La rencontre, à laquelle participent des OSC, des organisations de presse et des organisations syndicales a pour objectif de créer un espace citoyen d’échanges et de réflexion permettant aux organisations de la société civile du Togo de s’approprier le contenu et les insuffisances de la loi du 1er juillet 1901 actuellement en vigueur au Togo et d’analyser les besoins et les implications réelles de la modification de cette loi sur la vie associative.

Dans les détails, il s’agit d’amener les acteurs de la société civile à prendre conscience des besoins et implications réelles de la modification de cette loi conformément au contexte togolais d’une part, et d’autre part, faire une analyse des points d’attention des restrictions intervenues dans les pays ayant opéré des réformes sur la dite loi.

Table d’honneur lors de l’ouverture du séminaire

« L’espace civique fait référence aux structures, processus et instruments juridiques et à l’absence de restrictions, permettant aux citoyens de s’associer, de s’organiser et d’agir au sujet de problèmes qui les concernent, en dehors de la sphère privé, étatique ou économique.   L’espace civique est essentiel pour que la société civile puisse subsister et se développer. Il s’agira de renforcer la capacité des organisations invitées pour qu’elles aient les outils nécessaires leur permettant de participer inclusivement à la modification de la loi de 1901 », explique Bruno Haden, secrétaire général de l’Action chrétienne pour l’abolition de la torture, branche Togo (Acat-Togo).

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La modification de la loi 1901 dans certains pays africains à l’instar du Burundi, de l’Ethiopie, du Congo et de la Mauritanie, s’est soldée par une vague de restriction de la liberté d’association. Alors qu’elle est également prévue au Togo, cette modification inquiète beaucoup d’organisations de la société civile. Estimant n’avoir pas été consultées jusqu’à présent dans l’élaboration de ce nouveau projet de loi, le groupe des 8 OSC souhaiterait qu’un débat élargi soit initié autour de cette loi qui les concerne directement et qu’un consensus soit trouvé pour garantir la paix civile et sociale au Togo.

« Nous nourrissons l’espoir que la présente assise contribuera à créer les conditions d’une dynamique inclusive pour une large participation des acteurs de la société civile à cette modification », espère le point focal du Grad.