Togo : Des acteurs étatiques outillés sur les Droits à la SSR et les violences à l’égard des minorités sexuelles

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Le « Mouvement Pro SSR pour tous au Togo » veut faire des acteurs étatiques des alliés de la promotion des Droits à la santé sexuelle et reproductive pour tous et de la lutte contre toutes les formes de violences faites à l’égard des minorités sexuelles. Dans le cadre de la mise en oeuvre du projet «Engagement de la société civile pour la promotion de la Santé, Droits sexuels et de la Reproduction pour Tous au Togo », il forme depuis mercredi 24 mars à Kpalimé (120 km de Lomé) une cinquantaine d’acteurs de l’action sociale, de la santé et de la justice, y compris les forces de l’ordre et de sécurité, sur les deux thématiques. L’idée est de leur donner les outils pouvant leur permettre de lutter pour la SDSR pour tous aux côtés des OSC et accompagner les victimes d’abus ou de violences sexuelles.

Cette rencontre de trois jours, financée par le partenaire « AmplifyChange », est la première des deux que compte organiser le projet en faveur des acteurs étatiques. Il regroupe des participants du Grand Lomé, des régions Maritimes et des Plateaux. Il s’agit plus précisément des agents préfectoraux et régionaux des services judiciaires et sécuritaires, des services de l’action sociale et des services de santé (prioritairement les services de santé favorable aux LGBTQ sur les droits de tous les citoyens en SSR).

Vue partielle des participants à l’atelier

Pendant trois jours, ces acteurs amélioreront leurs connaissances sur la SDSR en tant que droit humain, dans toutes ses composantes et sur sa dimension inclusive (sans discrimination). Ils seront également sensibilisés sur leurs rôles et responsabilité vis-à-vis de tout citoyen en matière de droit, étant détenteurs d’obligations et verront leurs connaissances améliorées sur les mécanismes de lutte contre les violences et les discriminations défavorables à la jouissance de la SDSR par tous.

« La santé sexuelle est un droit humain reconnu par la Constitution togolaise. Elle a même été légitimée par le Plan national de développement (PND), notamment en son axe 3 qui parle de l’inclusion sociale. Il était donc important que tous les acteurs au niveau décentralisé, notamment ceux qui, chaque jour, mettent en œuvre des actions et nous accompagnent, soient outillés pour comprendre que la santé sexuelle est devenue un droit dont tous les Togolais doivent jouir sans aucune exception », explique Nadzombé Datagni, Directeur exécutif de l’ONG Appui au développement et à la santé communautaire (ADESCO), chef de file du ‘‘Mouvement pro SSR pour tous’’.

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Pour le représentant du préfet de Kloto, la société devrait se rendre compte qu’en excluant les minorités sexuelles de la vie sociale, elle se fait du tort en terme de manque à gagner. Ceci, du fait que parmi ces minorités, se trouvent des compétences et des génies qui pourraient également contribuer au progrès du Togo dans tous les domaines. Et de témoigner sa gratitude au ‘‘Mouvement Pro SSR pour tous au Togo’’ pour son combat en faveur des minorités et de l’éradication des violences faites contre elles dans les communautés.

Pour l’essentiel, l’atelier entend donc mettre un accent sera sur la sensibilisation des acteurs de santé sur la thématique SDSR pour tous et des LGBTQ en particulier, afin de lutter contre la stigmatisation et la discrimination qui règnent encore au sein de ces services, empêchant les minorités sexuelles de jouir de leur droit à la SSR.

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Par ailleurs, les personnes renforcées seront à même de mieux accompagner les victimes d’abus ou de violences sexuelles, ainsi que les OSC membres du ‘‘Mouvement Pro SSR pour tous au Togo’’ lors de leurs activités sur la thématique de violences sexuelles.

Photo de famille après l’ouverture de l’atelier

La deuxième session, il faut le rappeler, est prévue du 14 au 16 avril 2021 à Kara et regroupera des acteurs étatiques des régions Centrale, de la Kara et des savanes.

Cette rencontre intervient une semaine après la formation de trois jours organisée à l’endroit des journalistes du Grand Lomé et des cinq autres régions sanitaires de l’intérieur du pays.  Elle a abouti à l’élaboration d’une charte des professionnels des médias avec pour principe une meilleure information pour la prise en compte des droits des minorités sexuelles en matière de SDSR.