Togo : le dessèchement du fleuve Anié prive la ville d’eau potable

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – A Anié, difficile d’avoir accès à l’eau potable ces dernières semaines. Principale source d’approvisionnement de la Société togolaises des eaux (Tde), le fleuve Anié a tari suite aux effets de la sécheresse, entraînant une pénurie dans cette ville située à 188 km au nord de Lomé. Du coup, c’est la population locale qui en fait les frais.

Anié est l’une des localités du Togo où se posait avec acuité le problème d’accès à l’eau potable. En raison de la géologie du sol, aucune nappe d’eau souterraine n’est exploitable aux alentours de cette ville.

Mais le Projet d’Alimentation en Eau Potable et assainissement de l’Union Européenne (UE) a permis de doter, en 2014, la localité d’un dispositif de stockage d’eau comprenant une bâche de reprise d’un volume de 600 m3, un château d’eau de 323 m3 ; un réservoir de lavage de 50 m3 ; une station de traitement ainsi qu’un réseau de distribution de 18,75 km et 23 bornes fontaines. C’est donc grâce à ces infrastructures que la Tde, chargée du service public, fournit depuis quelques années de l’eau potable aux populations d’Anié. Celles-ci en était privées auparavant et se rabattaient sur de l’eau en provenance d’étangs sales ou de rivières polluées, avec ses conséquences désastreuses.

Toutefois, c’est grâce au fleuve Anié que la Tde parvient à ravitailler le château d’eau de la localité. Malheureusement, ce cours d’eau a tari suite aux effets de la sécheresse, privant la société des eaux de sa principale source d’approvisionnement et entraînant une pénurie d’eau potable dans la localité.

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A en croire le chef d’agence Tde Anié, Titikpina Attey, interrogé par le correspondant local de l’Agence togolaise de presse (Atop), c’est la première fois depuis 2015 que la société  connait cette pénurie à partir de ce fleuve.

Principales victimes de cette situation, les habitants d’Anié, pour avoir de l’eau, sont obligées de creuser dans le lit du fleuve, puis d’attendre des heures pour espérer racler les petites quantités d’eau qui pointent leur nez. Les femmes, qui souffrent le plus de cette pénurie, en appellent donc aux autorités locales et au gouvernement pour que le problème soit rapidement résolu.

Par ailleurs, la Tde dit être à pied d’œuvre pour trouver une solution. D’après Titikpina Attey, les techniciens travaillent d’arrache pied au barrage d’Agbandaodè, un village environnant, pour rallier son branchement d’eau au château de la Tde. Ce barrage, construit par les chinois pour la culture de la canne à sucre, constitue la source secondaire de la société en cas d’extrême urgence.