(Société Civile Médias) – Connue pour son engagement en faveur des pratiques agroécologiques, l’ONG Women Environmental Programme – Togo (WEP-TOGO) entend œuvrer pour la vulgarisation de l’agriculture urbaine biologique dans la ville de Lomé. L’organisation compte donc renforcer les capacités de 60 femmes en production et installation du potager bio hors sol. La première session de cette formation s’est tenue jeudi 11 février à Lomé.
Cette session a regroupé une vingtaine de participantes. Menée grâce à l’appui du projet « Women 2030 » et en partenariat avec WEP-NIGERIA, elle a permis de leur inculquer des notions de l’agriculture urbaine et l’importance d’avoir son potager chez soi. Pour WEP-TOGO, il s’agit, à travers cette initiative, de promouvoir la consommation biologique et saine des légumes et assurer la sécurité alimentaire de la population de Lomé.
« Les légumes, notamment les feuilles, les fleurs, les racines et les fruits, font partie intégrante de notre alimentation. Malheureusement, elles sont produites selon les méthodes conventionnelles c’est-à-dire non biologiques. Ce qui engendre des conséquences négatives sur la santé des populations », déplore Brigitte Acakpo-Addra Tsonya, Directrice de WEP-TOGO.
« Bien que n’ayant pas suffisamment d’espace en milieu urbain, nous pouvons nous-mêmes ce dont nous avons besoin, car avoir son propre potager permet d’être sûr de la qualité des légumes qu’on consomme et d’éviter des maladies provenant d’intrants chimiques de synthèse utilisés dans la production des légumes. C’est la principale raison qui explique l’organisation de cette formation », précise-t-elle.
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La séance s’est déroulée en deux phases. La première, a consisté à faire aux participantes une présentation théorique des fondamentaux du jardin potager hors sol biologique. Quant à la phase pratique, elle a consisté à leur enseigner les étapes à suivre pour l’installation d’un potager bio hors sol, notamment la préparation du sol, l’installation d’une pépinière, le choix du matériel servant de contenant du substrat et empotage, le repiquage et le suivi du potager.
« La phase pratique a permis aux participantes de toucher du doigt l’installation d’un jardin en milieu urbain. Elles ont pu découvrir par exemple comment est-ce qu’on peut utiliser des matériaux recyclés comme des bidons, des sacs ou des caissettes pour produire du potager bio. Elles ont pu manipuler le compost et le terreau et une démonstration a même été faite pour qu’elles puissent elles-mêmes monter leur propre jardin chez elles », indique Alèdi Assih, ingénieur agronome et formateur de cette première session.
Juriste de formation et aussi promotrice de la consommation locale, Chantal Bokodjin a saisi l’opportunité offerte par cette formation de WEP-TOGO et ne le regrette pas.
« En tant que promotrice de la consommation locale, je dois être apte à produire tout ce qui me permettra de manger local et sain. Cette formation a donc été une très belle occasion pour moi dans la mesure où elle me permet de pouvoir disposer de mon propre jardin pour ne plus courir le risque d’acheter des produits qui ne garantissent pas une bonne santé pour moi et ma famille. Je ne peux que dire merci à WEP-TOGO pour cette opportunité qu’elle nous offerte », se réjouit-elle.
Les deux sessions de formation restantes sont prévues dans les semaines à venir.
