Togo/Covid-19 : Pour les enfants, ‘‘Child Hope’’ en appelle à une synergie d’action des différentes confessions religieuses

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – La journée d’échange, initiée le 6 février dernier, se voulait un moment de dialogue intergénérationnel entre les enfants et les leaders religieux. Mais elle a également été pour l’association  »Child Hope » l’occasion d’appeler les différentes confessions religieuses à la solidarité et à la mobilisation pour que les droits de l’enfant soient au cœur de toutes les priorités en ces temps difficiles de Covid-19.

« Mieux reconstruire avec les enfants », tel est le thème sur lequel a été axée cette journée d’échange qui a reçu l’appui d’ « Arigatou International end Child Poverty ». Pour Child Hope, les enfants constituent l’une des couches sur lesquelles la crise sanitaire a plus de répercussions.

« En temps de crise et de pandémie, ce sont les enfants qui souffrent le plus. La Covid-19 ne fait pas exception. Au contraire, elle a exacerbé la pauvreté et les inégalités dans les pays touchés par des conflits, avec des conséquences dévastatrices sur des systèmes de santé déjà débordé, précaire et vétuste par endroit. De nombreuses familles se retrouvent incapables de satisfaire aux besoins les plus élémentaires en eau et en nourriture, faisant face à une crise nutritionnelle catastrophique. Au sein de ces familles, ce sont les enfants qui paient le plus lourd tribut », indique Délali Akuvi Abalo, présidente de l’association.

Tout en relevant les progrès réalisés en termes d’éducation, de santé, de nutrition et de protection des enfants dans le monde ces dernières années, Mme Abalo déplore le fait le bouleversement engendré ces derniers mois par le Covid-19, notamment sur les enfants, victimes cachées de la pandémie.

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« Aujourd’hui, des centaines de millions d’enfants sont privés de leur potentiel face à la crise sanitaire actuelle. Les progrès durement acquis pour faire progresser les droits des enfants sont plus que jamais menacés. Il ne s’agit plus uniquement d’une crise sanitaire mais d’une véritable crise des droits de l’enfant.  Le Covid-19 cause d’effroyables conséquences sur les jeunes et les enfants à tous les niveaux », s’inquiète-t-elle.

Droit à la santé est menacé, droit à l’éducation malmené, restrictions de mouvement et fermetures d’écoles, autant de situations qui, selon Child Hope, expose les enfants à un risque accru de violence, de mauvais traitements et d’exploitation.

Face à cette situation, l’association estime qu’il est plus que jamais important de rester solidaires et mobilisés pour que les droits de l’enfant soient au cœur de toutes les priorités et pour réinventer un avenir plus égalitaire, plus juste et plus durable, pour chaque enfant. 

Mais ce combat, indique la présidente de l’association, implique la participation de toutes les confessions religieuses et de tout acteur épris de justice, et de justice pour les enfants. Voilà qui a conduit les responsables de Child Hope à réunir, au cours de sa journée d’échange, des enfants et des leaders de différentes confessions religieuses notamment l’église évangélique presbytérienne, l’église catholique, l’église des Assemblées de Dieu, la confession musulmane et certaines organisations de la société civile (Sant’Egidio et ODOS). La rencontre a été pour les participants l’occasion d’échanger autour des restrictions occasionnées par le coronavirus et de voir dans quelle mesure unir leurs forces pour le bien-être des enfants en cette période difficile de Covid-19.

« Nous osons croire que c’est le début ou mieux le renforcement d’une estime mutuelle, une coopération durable et une amitié désintéressée ou alors pour la cause des couches vulnérables notamment les enfants », s’est réjouie Délali Akuvi Abalo.