(Société Civile Médias) – Décentralisation oui, mais pas sans la gente féminine. Au regard des difficultés rencontrées par les femmes pour leur implication effective dans la gouvernance locale, le Réseau des Associations de Femmes en Action pour le Développement (RAFAD), basé à Kara, estime qu’il est nécessaire d’envisager des actions en vue d’équilibrer la situation pour un développement participatif et durable. C’est ainsi qu’il a initié le Projet de « Renforcement du leadership féminin pour une gouvernance locale participative et équilibrée dans la ville de Kara », lancé vendredi 29 janvier à Kara (environ 412 km au nord de Lomé).
D’un coût total de 20 358 900 Fcfa, le projet est mis en œuvre avec l’appui financier du Programme Décentralisation et Gouvernance Locale (ProDeGoL) qui l’a subventionné à hauteur de 18 918 900 Fcfa. Le réseau RAFAD, pour sa part, y a contribué avec 1 440 000 Fcfa.
L’initiative entend outiller les femmes à travers des rencontres de renforcement de capacités, afin qu’elles puissent se donner les moyens d’accéder aux postes de prise de décision dans leurs communautés en tant qu’actrices de développement au même titre que les hommes.
Table d’honneur lors de la cérémonie de lancement du projet
« En Afrique et particulièrement au Togo, les femmes, en dépit de leur poids démographique, environ 51,4%, sont faiblement représentées aux instances de prises de décisions. Ces dernières années, des efforts ont été faits par le gouvernement notamment la création d’une Direction Générale de la Promotion de la Femme, la révision du Code des personnes et de la famille prenant en compte les droits des femmes ou encore la modification du code électoral avec des dispositions exigeant le respect de la parité genre entre les hommes et les femmes sur les listes électorales et la réduction de moitié de la caution des femmes. Toutefois, en dépit de tous ces efforts, le problème persiste », déplore Amida LOKOU TCHAMDJA, Coordinatrice du réseau RAFAD.
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Le lancement officiel du 29 janvier a donc été pour cette structure, l’occasion de faire découvrir le projet « Renforcement du leadership féminin pour une gouvernance locale participative et équilibrée dans la ville de Kara » aux acteurs impliqués et à l’ensemble de la population. Il s’est agi de leur présenter son ossature et les différentes étapes de sa mise en œuvre ; de susciter l’adhésion des autorités mais aussi des acteurs cibles pour une mise en œuvre réussie du projet et de recueillir les attentes et préoccupations des participants pour réajuster les activités.
A noter que le lancement officiel du projet a été fait sous l’autorité de la représentante du préfet de la Kozah et maire de la commune Kozah 1, Alimata-Massamasso AWATE. Il a connu la participation d’une centaine de personnes dont des chefs quartier et membres de CDQ (Comités de développement de quartier), des chefs de services privés et étatiques, ainsi que des membres d’ONG et associations.
Photo de famille à la fin de la cérémonie
Le RAFAD est un réseau des Organisations de femmes créé en 2009. Il s’est assigné la mission d’œuvrer à l’instauration d’une société juste et équitable où les femmes jouissent de leurs droits sociaux, économiques, culturels, s’épanouissent et œuvrent à l’émergence du RAFAD en tant qu’acteur incontournable de gestion des affaires féminines au Togo. Le Réseau, qui avait déjà mis en œuvre en juillet dernier dans la région de la Kara un projet pour lutter contre la propagation du Covid-19, intervient dans la formation et l’information pour la promotion et l’épanouissement de la femme, de l’éducation aux droits humains et la protection de l’environnement.