Togo : FAWE s’engage pour l’amélioration de la performance des filles dans les filières scientifiques

Jean de Dieu SOVON
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(Société Civile Médias) – Au Forum for African Women Educationalists (FAWE, Forum des éducatrices africaines), la promotion des filles dans les filières Science, Technologie, Ingéniorat et Mathématique (STIM) demeure une préoccupation majeure. Consciente que les approches pédagogiques utilisées jusqu’alors empêchent l’évolution de celles-ci dans ces filières, l’antenne togolaise du FAWE s’engage à lever les barrières de la mauvaise influence de ces approches sur la performance de ces filles. Elle forme, depuis ce 29 décembre, le corps enseignants sur l’approche pédagogique qui intègre le genre (PIG).

Prévue du 29 au 31 décembre avec l’appui de la Banque Islamique de Développement (BID), cette formation rentre dans le cadre du projet « Améliorer la participation et les performances des filles dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingéniorat et des mathématiques (STIM) au Togo ». L’objectif est de former les enseignants, formateurs des enseignants et inspecteurs sur la « pédagogie qui intègre le genre »en lien avec le programme STIM de FAWE.

Table d’honneur lors de l’ouverture de l’atelier

« En Afrique, et précisément au Togo, les filles préfèrent beaucoup plus les filières littéraires et s’orientent moins vers les filières scientifiques. Nous organisons cette formation pour corriger ces différences qu’on constate entre l’accès des filles et celui des garçons dans les filières scientifiques dès le secondaire. Car, elles sont presque inexistantes dans les filières scientifiques dans les universités », explique Tébayéa TIDJOUGUENA épse KLUTSE, proviseur du Lycée de Tsévié et présidente régionale FAWE/Maritime.

Selon elle, la finalité de cette formation  est de créer, dans les écoles bénéficiaires, un environnement éducatif et d’apprentissage propice à l’amélioration des performances des élèves filles dans toutes les disciplines, en particulier les filières STIM.

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Ainsi donc, à l’issue de cette rencontre de trois jours, il est attendu des participants une compréhension commune de l’introduction du concept de « Genre » dans le système pédagogique ; une familiarisation avec le contenu et les divers modules du manuel de formation de FAWE sur la « pédagogie qui intègre le genre ». Il est également attendu que les enseignants soient dotés de connaissances et compétences pour préparer des fiches pédagogiques et matériels didactiques qui prennent en compte la dimension genre et favorisent une meilleure interaction en classe entre élève et élève et entre élève « fille » et enseignant.

« FAWE  espère aussi que chaque participant reparte avec à l’idée une compréhension claire de son rôle individuel et des responsabilités du groupe, non seulement en tant que formateurs ou personnes-ressources, mais aussi en tant que défenseurs de l’approche pédagogique sensible au genre de FAWE au niveau national », précise Mme Tébayéa TIDJOUGUENA.

Pour Nana Sandou TCHASSANTI épse ALI-TAGBA, représentante du ministère des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat, cet atelier vient appuyer la politique du genre qui est au cœur des activités de l’ensemble du gouvernement togolais.

« Le renforcement de capacités des enseignants, chefs d’établissement et formateurs ne vient qu’appuyer la politique d’équité genre entretenue par le gouvernement togolais. En ce sens, nous ne pouvons qu’encourager et féliciter FAWE dans ses activités pour la relance de la sensibilisation et de la formation des jeunes filles à opter pour les filières scientifiques », se réjouit-elle.

Ils sont au total 19 à participer à cette rencontre dont 17 personnes issues du corps des enseignants.

FAWE est une organisation non gouvernementale panafricaine fondée en 1992 dans le but de promouvoir l’éducation des filles et des femmes en Afrique subsaharienne, conformément à l’éducation pour tous. Les filles et les femmes sont la cible principale de l’organisation. Le FAWE encourage les gouvernements, organisations internationales et locales à adopter des politiques et à développer des environnements d’apprentissage positifs qui traitent les filles et les garçons de façon égale.