(Société Civile Médias) – Ni convention collective, ni salaire décent ! Alors que les conditions de vie des travailleurs du secteur des mines ne s’améliorent toujours pas en dépit des appels incessants lancés à l’endroit des employeurs, des acteurs, réunis à la 7è édition du Forum Solidarités Sociales des Travailleurs du Togo (FSSTT 2020), appellent à un changement de mentalité et de stratégie pour mieux orienter la lutte.
Secrétaire général adjoint du Syndicat démocratique des Mines (Sydemines), Messan SEDONOU souhaite l’instauration d’une autre forme de syndicalisme qui, selon lui, permettra de faire bouger les lignes.
« Si vous menez une lutte, il faut, à un moment, savoir s’arrêter pour faire le bilan et tirer des leçons. Aujourd’hui, il faut reconnaitre que les stratégies utilisées jusqu’alors ne sont plus adaptées aux forces en place et aux défis à relever, qui ne cessent d’augmenter d’année en année. On reculera si on ne change pas », estime M. SEDONOU.
D’après lui, les travailleurs du Togo en général et ceux du secteurs des mines en particulier, ont besoin aujourd’hui d’une forme de syndicalisme qui comprend le sens du terme « l’union fait la force » et surtout d’un syndicat de stratégie et d’action qui fait avancer leur cause.
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« Aujourd’hui, nous avons besoin de laisser de côté nos intérêts partisans et de nous unir pour véritablement changer les choses. Si les interlocuteurs que nous avons en face se rendent compte que nous sommes unis, que nous parlons d’une même voix et que nous sommes déterminés, je ne crois pas que les employeurs, qui ont quitté la table des négociations sur la convention collective depuis 2014, puissent rester tranquille jusqu’à présent comme si de rien n’était », a-t-il fait savoir, avant d’ajouter que les appels incessants faits à l’endroit de l’administration du travail pour faire revenir les employeurs à la table des négociations sont restés vains. « Nous ne comprenons pas le surplace que nous faisons jusqu’alors », s’indignent Messan SEDONOU.
La 7è édition du Forum Solidarités Sociales des Travailleurs du Togo (FSSTT 2020) est donc pour le Secrétaire général adjoint du Sydemines l’occasion de convier ses camarades de lutte à revoir la copie.
« C’est la base qui incarne un syndicat. Il nous faut donc quitter nos bureaux pour mobiliser la base pour que la lutte aboutisse. Depuis combien d’années disons-nous que nous luttons pour le changement des conditions de vie des travailleurs alors que les choses ne changent pas véritablement ? Il nous faut nous remettre en cause et avoir désormais une forme de syndicalisme qui nous permettra d’avoir les résultats que nous voulons », préconise Messan SEDONOU.