(Société Civile Médias) – Ils représentent la plus grande masse de la population active aussi bien dans le secteur formel que dans l’informelle. Mais au Togo, les jeunes ne sont plus attirés par le mouvement syndical. Une situation qui inquiète, dans la mesure où elle empêche les organisations syndicales d’avoir une relève digne de ce nom. A la branche régionale Afrique de la Confédération Syndicale Internationale (CSI-Afrique), on veut donc contribuer à redonner une nouvelle énergie aux organisations de jeunes travailleurs afin de leur redonner le goût de la lutte syndicale.
La CSI-Afrique compte y parvenir à travers un atelier de trois jours (14 au 16 décembre) organisé à l’intention des organisations de jeunes travailleurs. La rencontre, initiée avec l’appui de la Friedrich Ebert Stiftung (FES), se veut créateur d’un cadre fédérateur des jeunes dans le but de leur permettre de réfléchir ensemble et de mener des actions en synergie pour fédérer leur effort dans le cadre de la défense des droits des travailleurs et de la protection de leurs intérêts.
L’objectif est de contribuer au renforcement des organisations syndicales, surtout de la franche jeune qui représente l’avenir du mouvement syndical, par rapport à la démobilisation créée par la pandémie du Covid-19.
« Le mouvement syndical a besoin d’une relève. Et ce ne sont que les jeunes qui peuvent assurer cette relève en assumant convenablement le rôle qui est assigné à un mouvement syndical, rôle qui consiste à faire en sorte que les droits et intérêts des travailleurs soient protégés. Lorsqu‘on crée un syndicat et que les membres ne sont pas formés, cela constitue un véritable danger. Il faut renforcer leur capacités, leur donner les outils qu’il faut pour leur permettre de jouer ce rôle de relève de demain », explique Emmanuel AGBENOU, porte parole des secrétaires généraux de la CSTT.
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Au cours de rencontre de trois jours, il s’agira essentiellement de préparer les organisations syndicales à faire face aux défis du monde du travail après le Covid-19 ; de développer et utiliser les compétences des activistes et organisateurs disponibles au sein des syndicats ; de montrer aux jeunes leaders syndicaux les étapes d’un cycle de syndicalisation typique.
L’atelier a également pour finalité d’amener les leaders syndicaux du Togo à définir une nouvelle vision pour la syndicalisation ; de développer un plan d’action de syndicalisation au bénéfice des affiliés de la CSI-Afrique au Togo ; de renforcer la solidarité et l’unité d’action entre les comités des jeunes des organisations syndicales affiliées à la CSI-Afrique au Togo.
« Le mouvement syndical doit montrer aux jeunes l’évidence et la pertinence de leur participation aux mouvements syndicaux. Ceci, à travers des témoignages et exemples des leaders syndicaux qui ont bénéficié de ses avantages et des luttes syndicales pour l’amélioration de leurs conditions de vies », a fait savoir Joseph TOE, représentant de la CSI-Afrique.
Pour M. TOE, cette dynamique permanente doit être aussi l’occasion de remettre à niveau les leaders syndicaux qui avaient la chance de suivre des formations de pointes en matière d’organisation et de renouveler de la classe dirigeante en préparant la jeunesse à pouvoir prendre des rôles et des fonctions de leadership dans le mouvement syndical.
Nouvelle vision d’organisation d’un cycle de campagne de syndicalisation ; développer et utiliser les compétences d’un organisateur syndical ; nouveaux modèles d’organisation et de syndicalisation ; rôles, fonctions et compétences d’un organisateur ; améliorer l’organisation et la solidarité entre les jeunes au niveau national, sont les modules prévus au cours de cet atelier.
Ils sont au total 25 jeunes leaders syndicaux des syndicats affiliés à la CSI-Afrique et 3 membres de l’équipe de coordination à prendre part à cette rencontre.
Un réseau des jeunes des centrales affiliés à la CSI-Afrique sera mis en place à l’issue de la rencontre.