Togo/SNLF 2020 : Qu’en est-il de la participation des femmes au PND ? Des panélistes font le point

Jean de Dieu SOVON
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(Société Civile Médias) – La mise en œuvre du Plan National de Développement (PND 2018-2022) exige l’implication de toute la population, hommes et femmes sans exception aucune. Tous sont donc appelés à jouer leur partition pour permettre au Togo d’atteindre les objectifs qu’il s’est fixé. Mais qu’en est-il réellement de la participation des femmes dans la réalisation de cet ambitieux plan ? La journée apothéose du 6è Sommet National du Leadership Féminin (SNLF 2020), qui s’est achevé samedi 12 décembre, a permis de faire le point sur le sujet.

Ce fut à travers un panel intitulé « La participation des femmes au PND : cadre de référence, état des lieux et perspectives ». Un panel qui a permis aux participants à la rencontre d’être éclairés en ce qui concerne les avancées obtenues par les femmes togolaises.

En effet, l’une des missions que s’est assigné le PND est de renforcer l’inclusion en permettant à tous les Togolais de participer à  l’effort de développement qui se fait au niveau national. Michèle AGUEY, secrétaire générale du GF2D et paneliste, reconnait que beaucoup d’effort se font en ce qui concerne l’amélioration du cadre juridique pour relever le statut de la femme.

« Des reformes juridiques ont été entreprises au niveau du Code des personnes et de la famille et du Code pénal et ont pris en compte les questions de violences basées sur le genre. Il y a également une volonté politique qui vise une meilleure participation des femmes à la prise de décision », a-t-elle indiqué.

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Au niveau des appuis apportés aux organisations féminines de bases, le Programme de Consolidation de l’Etat eu du Monde Associatif (Pro-CEMA) a, lui aussi, initié et réalisé des activités qui posent les bases d’une implication des femmes dans la réalisation du PND.

« Il s’agit des formations à l’endroit des femmes à la base pour qu’elles soient outillées et organisées en vue d’émerger dans leurs activités de promotion et de transformation sur toutes les filières agricoles. Une fois ce cap franchi, il serait opportun de leur accorder des moyens pour qu’elles puissent relancer leurs activités de développement », a relevé Edi KPOGAN, experte-genre au Pro-CEMA.

Malgré ces efforts qui se font pour promouvoir le leadership féminin et la participation des femmes et des filles à la prise de décision, Michèle AGUEY déplore les problèmes qui continuent de se poser en termes d’égalité entre hommes et femmes. Même s’il y a une amélioration en ce qui concerne l’accès des filles à l’éducation, leur maintien dans le milieu scolaire demeure un défi.

D’après les études, dans la tranche d’âge de 15 à 19 ans, 13% des filles sont déjà en union et 17 % font face à des grossesses précoces. Tout ceci explique la réduction du nombre de filles dans l’éducation au fur et à mesure qu’elles évoluent vu qu’environ 30% des femmes togolaises n’ont pas accès à l’éducation.

L’autre constat est qu’au niveau des élues locales, il y a moins de 10% de femmes et moins de 20% de femmes à l’assemblé nationale. Mme AGUEY plaide donc pour l’adoption d’une loi qui fixe le quota ou la parité des femmes et des hommes dans les prises de décision.