VBG en milieu réfugié : ‘‘Green Village Foundation’’ et le HCR-Togo veulent amener les victimes à briser le silence

Jean de Dieu SOVON
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(Société Civile Médias) – Les violences conjugales et toutes les autres formes de violences que subissent les femmes, demeurent une réalité quotidienne même en milieu réfugié. Dans le cadre de la campagne, « 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes », l’ONG Green Village Foundation (GVF) veut accompagner les communautés des réfugiés pour lutter et prévenir efficacement ce fléau qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Ceci à travers une rencontre tenue ce 08 décembre 2020.

Organisée en partenariat avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR-Togo), cette rencontre vise à encourager la participation communautaire pour la prévention et la prise en charge des violences basées sur le genre, surtout en cette période de Covid-19.

 « Nous voulons évaluer la participation communautaire à travers les actions des comités VBG depuis leur prise de fonction à nos jours et le reportage des témoignages des victimes. Tout ceci, dans le but de lutter efficacement contre ce phénomène en milieu réfugié surtout en cette période de pandémie », a fait savoir Akoko ATAYI épse KPAKPO, chargée de service communautaire à Green Village Foundation.

Plus spécifiquement, la rencontre a été pour l’ONG GVF, l’occasion d’informer, à travers un panel, la communauté sur les actions de prévention en ces temps de Covid-19, surtout avec les travailleuses informelles que sont les réfugiés ; d’avoir une idée de la Convention 190 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et de sensibiliser la base à travers une série de sensibilisation des différents comités.

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Aussi, les différents comités d’écoute et d’accompagnement des femmes victimes de violences basées sur le genre en ont profité pour faire leur bilan depuis leur mise en place.

Pour Jaël SOSSOU, représentant le comité VBG de la ville de Lomé, le bilan est négatif, en raison d’une hausse des violences dans les foyers, mais aussi positif en ce qui concerne l’accompagnement offert aux jeunes. Ainsi donc, 100 écoutes ont été réalisées sur les violences sexuelles, physiques et financières. Le comité a également mené 8 actions de sensibilisations dans les écoles et les milieux fréquentés par les jeunes dans toute la ville de Lomé. Mais s’exprimer pour briser le silence demeure le grand problème pour les victimes.

« Il est très difficile pour les victimes de violences de s’exprimer. Mais lorsque nous avons l’opportunité de les rencontrer, nous travaillons beaucoup plus sur l’écoute. Nous leur donnons l’opportunité d’expliquer exactement ce qui s’est passé et avec tous les détails. Nous prenons soin d’écarter tous jugements et les conseillons comme nous le pouvons », précise Jaël SOSSOU.

Notons que la lutte contre la violence basée sur le genre a été initié sous forme de campagne dénommée « 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes » par les activistes du Women’s Global Leadership Institute. Elle débute généralement le 25 novembre avec la Journée Internationale pour l’Elimination de la Violence à l’égard des Femmes et s’achève le 10 décembre, avec la Journée des Droits de l’Homme.