Togo : Le GF2D lance « AKOFA » pour la dénonciation des cas de Violences basées sur le genre

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – Au Togo, les victimes ou témoins de violences basées sur le genre ont désormais la possibilité de les signaler par Whatsapp.  Ceci, grâce au système de dénonciation dénommé « AKOFA » mis en place par le Groupe de réflexion et d’action Femme Démocratie et Développement (GF2D). L’initiative a été a été lancée ce 09 décembre à Lomé.

Mis en place avec l’appui financier du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), « AKOFA » est un système chatbot dont l’objectif est de permettre à toute personne victime de violence et utilisant  »Whatsapp » de pouvoir briser le silence pour pouvoir bénéficier d’une assistance lui permettant de jouir de ses droits. Le système entend également permettre à toutes personnes de dénoncer tout cas de violence dont elle est témoins.

« Nombreuses sont les personnes victimes de violence en ces périodes de crise sanitaire qui n’ont pas pu les dénoncer  parce que, soit elles ont peur de se dévoiler de peur du regard et jugement de la société à leur égard, soit elles sont animées par cette panique de sortir fréquenter les lieux public et prendre le risque d’être contaminé par le virus. Bien que les structures de prise en charge et d’assistance juridique et psychologique aux victimes de VBG soient toujours opérationnelles, certaines personnes peines à dénoncer à visage découvert les violences dont elles ont été victimes. C’est au vu de tout cela que nous avons demandé l’appui de l’UNFPA pour la mise en place de ce système », explique  Michelle AGUEY, Secrétaire générale du GF2D.

« AKOFA », dont le numéro officiel est le 93 96 89 89, est un service automatisé de whatsapp mis en place avec l’appui technique d’e-Convivial. Il permet aux organisations de programmer des services interactifs à travers un flow avec leurs bénéficiaires. Relié à une base de données, le système constitue une ressource d’information automatisée, permettant également d’enclencher une assistance en ligne et de collecter toutes les données issues des bénéficiaires. C’est un système de dénonciation de violences basées sur le genre qui facilité l’accès des survivantes aux services d’écoute, d’assistance juridique et psychosociale. Il permet également de  sensibiliser les familles, les jeunes et les communautés au problème de la violence à l’égard des femmes et des filles, de contribuer à la réintégration des survivantes de violences dans leur communauté via des activités collectives.

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« C’est un compte Whatsapp qui a trois services dont le premier est ‘SOS’. Pour l’utiliser, vous envoyez ‘SOS’ et vous vous laissez guider par le système. Arrivé à la fin du processus, on vous donne la possibilité soit de laisser par écrit la violation dont vous avez été victime, soit de laisser un message vocal pour la dénoncer. A la suite, il y a des télé-conseillers et des assistants qui vous contacteront pour un suivi ou un référencement vers une structure de prise en charge. Outre ce service, il y a un autre s’appelle ‘INFO’ et qui permet d’avoir accès aux informations. Là vous envoyez le mot ‘INFO’ et vous vous laisser guider pour avoir accès à un certain nombre d’informations juridiques. Le dernier service est ‘ALLO’. Une fois ce mot envoyé, le système vous donne un numéro que vous pouvez appeler ou biper si vous n’avez pas suffisamment de crédit. Les téléconseillers se chargeront de vous appeler pour vous assister ou vous donner les informations dont vous avez besoin », indique Mme AGUEY.

D’après la Secrétaire général du GF2D, ce système va permettre de rendre encore plus disponible les données sur les VBG sur l’ensemble du territoire. Elle exhorte donc chaque acteur à en faire bon usage et une large diffusion afin qu’un grand nombre de personne soit informé et puisse l’utiliser pour la bonne cause.