Togo : OSC et acteurs de la chaîne pénale passent au peigne fin le système carcéral

Société Civile Médias
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(Société Civile Médias) – A Kara, des acteurs de la chaîne pénale et de la société civile mènent des réflexions poussées sur le système carcéral togolais. L’initiative entend  contribuer à la mise en œuvre des recommandations du comité contre la Torture (CAT) liées à l’amélioration des conditions de détention au Togo.

Organisé par le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) et l’Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT), avec le soutien financier de l’Union Européenne (UE), cette rencontre d’échange se tient depuis le 28 octobre dernier. Elle vise à jeter les bases et les pistes de réflexions sur le système carcéral au Togo, en explorant les différentes options en vue de proposer aux autorités les meilleures pistes possibles pour l’amélioration de la situation au Togo.

« Il s’agit de susciter des réflexions sur la détention, d’exposer sur l’accès à la justice et de produire un document de base à consolider sur la politique carcérale au Togo », indique Ghislain NYAKU, directeur exécutif du CACIT.

D’après M. NYAKU, en dépit des efforts du gouvernement togolais en vue de l’amélioration du système carcéral, beaucoup de défis restent à relever dans ce domaine.

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« En guise d’exemple parmi tant d’autres, plus de 60% des détenus sont en détention préventive, contre 37% de personnes condamnées. Concernant l’aide juridictionnelle, elle n’est toujours pas effective depuis son adoption en 2013 », précise-t-il le responsable du CACIT.

La rencontre de Kara est donc l’occasion de renforcer le débat autour de la problématique du système carcéral;  de proposer des pistes de solutions pour son amélioration et de poser les bases d’un groupe de réflexion sur le système carcéral au Togo.

La trentaine d’acteurs invités ont donc mené des réflexions sur l’état des lieux de la gestion des prisons togolaises au regard du Covid-19 ; le bilan et les perspectives de la mise en œuvre des recommandations du Comité contre la torture (CAT) liées au milieu carcéral. Ils ont également réfléchi sur les enjeux et bonnes pratiques dans la lutte contre la surpopulation carcérale au Togo, ainsi que les stratégies pour accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de la recommandation 25.adu CAT) relative à la fermeture définitive de la prison civile de Lomé.

Par ailleurs, les participants ont été situés sur leurs responsabilités pour la réussite de la politique carcérale au Togo.