Togo-Erosion côtière : Pour des solutions plus efficaces, NADDAF prône une synergie d’action des acteurs

Jean de Dieu SOVON
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(Société Civile Média) – Confrontée à de nombreux défis de développement posés par l’érosion côtière, la localité de Doevi-kopé reçoit l’appui de plusieurs acteurs aussi bien du secteur privé, public et parapublic que de la société civile. Mais force est de constater que chaque acteur y va à sa manière, sans une concertation et implication des autres. L’association Nouvelles Alternatives pour le Développement Durable en Afrique (NADDAF) veut donc les amener à une unicité d’action pour des résultats plus efficaces.

C’est dans ce cadre qu’elle organise, les 13 et 14 octobre à Lomé, un atelier multi acteurs sur la problématique de l’érosion côtière et la situation des victimes de ce phénomène.

Cette rencontre, qui a débuté ce mardi, regroupe non seulement les communautés victimes, mais aussi les départements ministériels concernés par ce sujet, la mairie du Golfe 6, les agences nationales chargées de la protection civile, la société civile et le secteur privé. Elle marque la célébration de la Journée Internationale de Réduction des Risques de Catastrophes, et a pour objectif de contribuer à une meilleure connaissance du phénomène de l’érosion côtière par les acteurs en vue d’une synergie d’action future pour une amélioration des conditions de vie des victimes dans les communautés riveraines.

« En initiant cette rencontre, nous, acteurs de la société civile, voulons créer un cadre où tous les acteurs contribuerons, à travers leurs réflexions, à sortir des pistes de solutions aux autorités étatiques et communales pour une prise en compte globale du problème », explique Victor Komlanvi ADJIVENA, Chargé de programme RSE, Education à l’environnement et Réduction de risque de catastrophe à NADDAF.

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Pendant les deux jours, il s’agira de créer un cadre de synergie d’action en faveur du développement des communautés victimes de l’érosion côtière ;  d’améliorer les connaissances des acteurs étatiques et non étatiques sur cette problématique ; de partager avec eux les résultats des actions du projet AVENIR (Action des Volontaires Européens et Nationaux Investis pour la Résilience). Ce projet vise à améliorer la gestion des risques de catastrophe par les communautés locales grâce à l’action de volontaires internationaux et nationaux.

L’atelier permettra également aux acteurs d’identifier les réels besoins des communautés victimes de l’érosion côtière ; et de renforcer la résilience des communautés face au phénomène.

Vue partielle des participants à la rencontre

Pour Moussa BAH, représentant de France Volontaire au Togo, cet atelier fait suite à plusieurs activités réalisées par NADDAF avec l’appui des volontaires nationaux et internationaux dont la principale activité était le repérage des victimes de l’érosion côtière, particulièrement celles de Doevi-Kopé.

« Suite à ce travail d’identification, il y a eu un film documentaire qui a été réalisé et présenté aux différents acteurs, à certaines agences du système des Nations Unies, ainsi qu’à l’Assemblée nationale togolaise. Ces présentations ont permis de porter la problématique au niveau de tous ces acteurs », a rappelé M. BAH.

D’après lui, les efforts doivent se poursuivre et aller au-delà de ce travail remarquable de NADDAF

« NADDAF a fait un travail que nous devons poursuivre avec des plaidoyers et des sensibilisations pour que les victimes soient prises en compte dans le développement du Togo et surtout au niveau des communes dans l’élaboration de leur plan de développement », ajoute le représentant de France Volontaire.

Déplacer les victimes pour les amener ailleurs ou reconstruire leurs habitations, ce sont les défis auxquels le cadre de concertation, de connaissance et de production d’outils de plaidoyer devrait permettre de trouver des solutions.

« Il faut faire en sorte que les acteurs étatiques et communaux puissent vraiment et véritablement prendre conscience de la situation des victimes et s’en occuper. Et le cadre de concertation doit se pencher sur ces questions», a conclu Victor Komlanvi ADJIVENA.

Cette activité a été possible grâce à l’appui des volontaires dans le cadre du projet Action des Volontaires Européens et Nationaux Investis pour la Résilience (AVENIR) mise en œuvre par France Volontaires Togo et financé par l’Union Européenne.