Menace à la paix : Les Etats appelés à redoubler de vigilance (Déclaration)

Société Civile Médias
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(Société Civile Média) – Trois organisations de femmes (REPSFECO, ROAJLEF et GTFJPS- AOS) se réjouissent des efforts déployés par les Etats en vue du maintien de la paix dans sous-région. A l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la Paix, elles invitent les gouvernements de l’espace communautaire à redoubler de vigilance pour le maintien et la consolidation de la paix. Elles convient par ailleurs tous les acteurs impliqués à un engagement effectif pour la paix. Lire ci-dessous, l’intégralité de la déclaration.

TOGO : DECLARATION POUR LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA PAIX

Les êtres vivants ont vécu et vivent encore avec  une aspiration omniprésente  à la paix universelle. Cela s’apparente à un rêve  qui engendre une interrogation cruciale  à savoir si  les hommes sont-ils capables de cohabiter ensemble durablement en paix ?

Il est légitime d’y réfléchir car  vivre en paix est un souhait pour autant qu’elle soit recherchée  aussi bien  par les hommes que par les femmes. La Paix  se présente comme un besoin à satisfaire chez chaque humain. La paix universelle est le fruit de la quiétude individuelle et collective.

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Dans cette logique, la paix s’impose aux uns, aux unes et aux autres comme  un comportement que tout être vivant doit adopter et s’efforcer de la vivre au quotidien aussi bien individuellement que collectivement.

L’humanité a enregistré à travers les siècles et dans les différents continents au monde beaucoup de crises de toute sorte liées aux tensions sociales et aux guerres.

L’Afrique n’en est pas épargnée et dans notre sous-région la paix est menacée dans plusieurs pays, mais avec plus d’intensité au Mali, au Niger, au Nigeria, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Guinée, en Guinée Bissau entre autres. Cela se manifeste à travers des crises socio- politiques, électorales, des conflits communautaires, l’extrémisme violent, la circulation massive des armes à feu et le terrorisme. Cette  situation, déjà pénible pour les populations, est aggravée actuellement par la crise sanitaire liée à la pandémie à coronavirus (COVID19).

Les conséquences sont nombreuses, difficiles à supporter et se traduisent par la famine, les déplacements internes et externes des populations, l’insécurité permanente, l’émigration clandestine massive des jeunes vers l’occident, la pauvreté et l’extrême pauvreté, des pertes en vies humaines, des dégâts matériels, etc.

Notre pays le TOGO, malgré quelques soubresauts de crises sociopolitiques internes, est une nation qui ne ménage aucun effort pour instaurer et cultiver la paix quelles que soient les circonstances. C’est pour cela qu’il est important de féliciter l’État togolais pour diverses initiatives prises ici et là pour prévenir et gérer pacifiquement les violences communautaires, lutter contre la circulation illégale des armes à feu et pour prémunir la population contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

Par ailleurs, nous nous félicitons par rapport à la gestion responsable, par le gouvernement, de la crise sanitaire engendrée par la pandémie du COVID-19 et surtout les mesures sociales urgentes prises pour gérer les cas de vulnérabilité de l’ensemble des composantes de la société togolaise qui constituent un gage pour la paix et la stabilité du pays.

Cependant, des efforts doivent se poursuivre dans le sens d’une quête permanente de la paix aux fins de garantir aux togolais un climat sociopolitique apaisé et stable.

Le thème de la Journée Internationale de la Paix de cette édition 2020 « façonner la paix  ensemble» est un appel à redoubler de vigilance. C’est pourquoi, nous, organisations de femmes encourageons les États et autres acteurs impliqués à :

  • Mutualiser les forces pour œuvrer sans relâche en vue d’un retour au calme dans les pays en conflits ou en proie au terrorisme et à l’extrémisme violent ;
  • Privilégier la concertation et le dialogue permanents et inclusifs dans la recherche des solutions pacifiques, structurelles durables ;
  • Respecter le droit des femmes et des enfants souvent victimes de ces conflits et crises.
  • Impliquer plus les femmes et les jeunes dans tout processus de discussion, de prises de décisions pendant et après les crises et les conflits ;
  • Inclure dans le système éducatif dès la base la notion de prévention et de gestion des conflits ;
  • Faire disparaître l’extrême pauvreté et la faim par la promotion des programmes et projets de développement sensibles au genre ;
  • Lutter contre la corruption et la mauvaise gouvernance ;
  • Promouvoir davantage l’entrepreneuriat au profit des jeunes et des femmes ;
  • Sensibiliser la population à travers des campagnes digitales et des émissions sur les médias sur l’importance de la paix dans nos diverses langues ;
  • Améliorer la sécurité des frontières de nos pays pour éviter la libre circulation des armes ;
  • Former les femmes et les enfants sur les mesures à prendre contre toutes les formes de violences faites à leur endroit.

Enfin nous demandons à la communauté internationale, à l’ONU, à la CEDEAO, aux gouvernements africains et celui de notre pays le TOGO de prendre sur eux toutes  les mesures pour une meilleure gestion des conflits et pour la préservation de la Paix dans nos pays.

Fait à LOME, le 21 septembre 2020

Les signataires

Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’Espace CEDEAO (REPSFECO-TOGO) ;

Réseau Ouest Africain des Jeunes Femmes Leaders (ROAJELF TOGO) ;

Groupe de Travail Femmes, Jeunes, Paix et Sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel (GTFJPS- AOS  TOGO).