Togo : L’ONG CAFE pour une participation plus active des jeunes femmes à la gouvernance et au développement

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – L’ONG Cercle d’Aide Femme-Enfant (CAFE) veut susciter chez les jeunes femmes togolaises la confiance en soi et une prise de conscience collective sur l’engagement citoyen. Dans le cadre de son projet de « Promotion et Renforcement du Leadership et droits politiques des Jeunes Femmes  au  Togo », elle entend renforcer les capacités en leadership et plaidoyer de 90  jeunes femmes des 5 régions du Togo. L’idée est de susciter en elles une participation effective et efficace à la gouvernance et au développement. La première session de formation a permis d’outiller 45 jeunes femmes à Lomé.

D’après l’ONG CAFE, les inégalités hommes et femmes restent d’actualité dans le monde en général et dans le contexte africain en particulier. Le Togo ne fait pas exception, même si une femme y a été élue présidente de l’Assemblée nationale à l’issue des  législatives de décembre  2018. 

« Ceci qui est une bonne chose. Mais la participation des femmes aux grandes sphères de décision reste toujours faible », déplore Sonia DOSSEH, Directrice exécutive de cette organisation.

Table d’honneur lors du lancement de l’atelier

« Au gouvernement, le nombre de femmes reste toujours faible, même s’il a progressé passant de 17,39% en 2017 à 21,42% en  2018.  Aussi, la  gouvernance locale a enregistré avant les élections municipales de juin et août 2019, 9,27% de femmes déléguées spéciales. Ce qui est très peu. Concernant les centrales syndicales, les associations et les organisations à base communautaire, la tendance reste la même. Et la participation des femmes aux sphères de décision montre que l’inégalité est plus accentuée dans les postes de décision que dans l’emploi.  Elle  l’est  davantage  dans  les  lieux  de  pouvoir. Du coup, les femmes sont exclues des grandes décisions concernant notre pays », explique la Directrice exécutive de l’ONG CAFE.

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Estimant que la faible participation des jeunes femmes à la gouvernance locale ne permet pas un développement local et national sensible au genre, cette organisation pense donc qu’il est nécessaire de prendre des mesures concrètes, volontaristes et efficace  susceptibles d’accélérer la  réduction du  gap  profond existant actuellement entre les hommes et les femmes en matière de participation à la prise de décision. Au nombre de ces mesure, figure en première place l’éducation,  la sensibilisation et la formation des femmes. Voilà qui explique l’organisation, par CAFE, de l’atelier de  renforcement des capacités des jeunes femmes pour le leadership et le plaidoyer.

Sonia DOSSEH, directrice exécutive de l’ONG CAFE

La première session de cet atelier de formation, tenue les 3 et 4 Juillet derniers à Lomé, a porté sur quatre principaux modules. Elle a été pour cette ONG l’occasion d’outiller les 45 participantes (jeunes femmes et leaders d’associations) sur les stratégies de plaidoyer, lobbying,  négociation et réseautage, les techniques  de  prises de parole en publique et le dialogue intergénérationnel. Elle a également permis aux jeunes femmes d’acquérir les meilleures compétences en leadership. Les participantes ont aussi été amenées à connaitre leurs droits et à les appliquer à tous les niveaux.

« Parce qu’elles sont désormais formées sur ces thématiques, nous attendons de nos jeunes femmes une prise de conscience collective sur l’engagement citoyen. Elles doivent aussi pouvoir désormais avoir confiance en elles et oser postuler à des postes de responsabilités. Nous attendons également de les voir participer activement aux actions de plaidoyer à l’endroit des autorités et sensibiliser d’autres jeunes femmes dans leurs communautés », espère Sonia DOSSEH.

La deuxième session de l’atelier de formation se tiendra à Kara les 10 et 11 juillet prochains.

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