Coronavirus : Quand confinement rime avec violences conjugales

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Très peu de pays africains sont pour le moment tentés par l’expérience du confinement général de leurs populations comme riposte à la propagation du coronavirus. Mais ailleurs où elle est totalement observée, la mesure tend à engendrer un autre problème, celui lié aux violences conjugales.

C’est le cas de la France où la secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes Marlène Schiappa a fait état dimanche d’« indicateurs » laissant « penser qu’il y aurait une recrudescence des violences conjugales » depuis le début du confinement.

« Nous observons qu’il y a +32 % de signalements de violences conjugales en zone gendarmerie en une semaine et +36 % dans la zone de la préfecture de police de Paris en une semaine également », a déclaré Marlène Schiappa à l’antenne d’Europe 1. « Ces indicateurs tendent à nous faire penser qu’il y aurait une recrudescence des violences conjugales pendant cette période de confinement qui a commencé le 17 mars », a-t-elle ajouté.

Samedi, Marlène Schiappa a annoncé la mise en place, à partir de ce lundi, de « points d’accompagnement éphémères » dans des centres commerciaux pour accueillir les victimes. La secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes a également indiqué qu’un million d’euros sera débloqué pour venir en aide aux associations de terrain, tout en précisant que des « garde à vue » et des « condamnations » avaient eu lieu ces deux dernières semaines pour des faits de violences conjugales.

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Par ailleurs, Marlène Schiappa a reconnu que le numéro d’appel ‘3919’ dédié aux victimes recevait nettement moins d’appel depuis le début de la période de confinement. « Ça veut dire qu’il est difficile de téléphoner quand vous êtes enfermés avec l’agresseur », a-t-elle fait observer.

Pour contrer ce problème, elle a annoncé le lancement d’une « campagne pour faire connaître la plate-forme qui s’appelle ‘arrêtonslesviolences.gouv.fr’ sur laquelle 24h/24, 7 jours/7, vous avez des policiers et des gendarmes formés qui prennent des signalements, qui lancent des enquêtes et des interventions en matière de violences conjugales ».

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