(Société Civile Média) – Bonne nouvelle pour l’Union des groupements de femmes transformatrices de poisson (UGFETRAFO) à quelques jours de la célébration de la Journée internationale de la femme. Dans le souci de résoudre les problèmes liés à leur activité et de répondre aux enjeux environnementaux actuels, le Projet d’Appui au Secteur Agricole (PASA) a financé la construction de 108 fours améliorés à leur profit. Des fours dénommés Chorkor, Banda et FTT-Thiaroye.
Le fumage constitue le principal mode de transformation des poissons (80 à 90 % des prises sont transformées). Toutefois, à en croire les responsables du PASA, les conditions de traitement et de conservation du poisson frais et/ou transformé ne sont pas totalement maîtrisées.
« Le mode de fumage étant traditionnel favorise la formation des dépôts de particules toxiques provenant de la fumée sur les produits, notamment les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) avec pour conséquences des maladies tel que cancer et autres ; il expose les fumeuses à la fumée et à la chaleur ; ce mode favorise le gaspillage du bois, donc occasionne les déforestations », indique-t-on du côté du PASA.
La construction des fours améliorés, dénommée Chorkor et Banda, vise donc à protéger les fumeuses contre la fumée qui occasionne les maladies des yeux et les maladies pulmonaires grâce aux couvercles et aux portions que disposent les fours ; maintenir la chaleur au four grâce aux briques de terre stabilisée ; protéger l’environnement contre les pollutions ; utiliser rationnellement le combustible afin d’éviter les déforestations anarchiques ; réduire les pertes post capture (perte de poisson l’or du fumage).
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Elle vise également à permettre aux femmes de produire le poisson fumé en grande quantité en un temps record, et surtout d’en produire de bonne qualité sanitaire en respectant les bonnes pratiques d’hygiène et de fumage.
En ce qui concerne le four FTT-Thiaroye, il offre plusieurs avantages aux femmes à savoir la mise à la disposition des consommateurs de meilleurs produits de qualité sanitaire et gustative ; le séchage des anchois et le fumage d’autres espèces quelques soit les conditions climatiques.
L’utilisation de ce type de four favorise également une meilleure maîtrise des pertes post-capture qui peuvent aller jusqu’au-delà de 50 % dans certaines pêcheries pendant les saisons de pluie ou par temps nuageux. Elle limite l’exposition à la fumée, aux brûlures et à la chaleur et procure une économie de temps consacré à la transformation, sécurisant la santé des fumeuses. Ce four contribue également au respect et à la protection de l’environnement grâce à l’usage rationnel de combustible et protège l’environnement contre les pollutions.
Par ailleurs, sa capacité de production est importante : 150 à 200 kg en 4 heures de production selon la taille des espèces et 450 à 600 kg par jour de poissons fumés.
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