Togo-Contractualisation : CHU-SO, CHR Kara, CHR Atakpamé…résultats et bilan chiffré du ministre MIJIYAWA

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Lancée en juin 2017 pour, dit-on, redorer le blason des centres sanitaires publics du Togo, la contractualisation a, d’après l’Etat, permis d’améliorer le système de santé par l’assainissement de la gestion des finances des hôpitaux. Plus de deux ans et demi après la mise en place de ce mécanisme, quels résultats et quel bilan chiffré retenir au niveau de certaines structures ?

Commencée avec les hôpitaux d’Atakpamé et Blitta, la contractualisation a été étendue en 2018 aux hôpitaux de Dapaong, Kara, Sokodé, au CMS de Siou et au CHU Sylvanus Olympio. Au total sept centres de santé ont donc été pris en compte.

« Dès les premiers mois après le début de la contractualisation à Atakpamé et Blitta, tout a commencé à changer. Nous avons observé une augmentation des taux de fréquentation, de consultation, d’hospitalisation, du nombre d’actes effectués et bien évidemment des recettes. Également, les médicaments utiles ou réclamés par les divers prestataires dans chaque formation, sont aujourd’hui disponibles à plus de 95%, ce qui n’était pas le cas avant », indique le ministre togolais de la Santé, Mustafa MIJIYAWA, dans une interview accordée au portail officiel de la République togolaise.

D’après le ministre MIJIYAWA, cette contractualisation a permis l’augmentation des recettes dans les formations sanitaires prises en compte, donnant à celles-ci la possibilité de décider de ce qu’il leur fallait comme équipement ou besoin immédiat. C’est ainsi que plusieurs formations ont été dotées d’un minimum d’équipements nécessaires.

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Par ailleurs, ajoute le ministre, la meilleure gestion des ressources a permis de payer régulièrement les contractuels et le personnel qui n’est pas payé directement par l’Etat.

« Concrètement, à Atakpamé par exemple, ils sont 109 agents contractuels. Leurs salaires mensuels se chiffraient à 18 millions FCFA. L’année qui a précédé la contractualisation, il y a eu 4 mouvements de grève parce que l’hôpital n’arrivait pas à les payer. On met en place la contractualisation le 15 juin 2017. A partir du 30 juin 2017 jusqu’aujourd’hui, il n’y a pas eu une minute de retard. L’hôpital d’Atakpamé avait 46 millions FCFA de découvert à la Banque. Cela a été épongé en 8 mois. C’est sur ces recettes qu’il a réussi à s’acheter, sur fonds propres, microscopes, brancards, et que la pharmacie a été réhabilitée pour 7 millions FCFA », explique le ministre en charge de la Santé. « A Kara, sur une base consensuelle de critères entre la direction, les agents, le syndicat et le contractant, il a été défini un seuil de recettes à partir duquel, un bonus est accordé aux agents, une sorte de prime à la productivité. Cela a été fait au mois d’octobre 2019 », ajoute le ministre MIJIYAWA.

En ce qui concerne le CHR de Dapaong, le chiffre d’affaires de sa pharmacie a été de 48 millions de Fcfa en novembre 2019 selon le ministre, soit plus d’un million par jour. D’après le membre du gouvernement, la même pharmacie, avant la contractualisation, était à moins de 200 000 Fcfa par jour de chiffre d’affaires. Et d’ajouter que la même tendance est en train d’être observée au CHU Sylvanus Olympio.

« Jusque-là, le laboratoire du CHU Sylvanus Olympio avait des soucis mais aujourd’hui, vous allez vous rendre compte que les examens sont en nombre suffisant, en variétés suffisantes. Le laboratoire du CHU Sylvanus Olympio fait un peu plus d’examens en variétés que l’Institut National d’Hygiène (INH). Ce mois de janvier, on aura franchi les 3 mois de contractualisation généralisée au CHU Sylvanus Olympio. Le bilan de ces trois mois fera l’objet d’une communication en Conseil des Ministres », indique Mustapha MIJIYAWA.