Le saviez-vous ? Ce 25 novembre est la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – C’est par sa résolution A/RES/54/134 que l’Assemblée générale de l’ONU a proclamé, en 1999, le 25 novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Une proclamation suivie d’une invitation des gouvernements, organisations internationales et organisations non gouvernementales à organiser, ce jour-là, des activités destinées à sensibiliser l’opinion publique au problème de la violence à l’égard des femmes.

Quelques années auparavant, et plus précisément le 20 décembre 1993, l’Assemblée générale avait adopté la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes (A/RES/48/104).

Pourquoi une Journée internationale ?

La violence à l’égard des femmes constitue une violation des droits de la personne humaine. Elle est aussi une conséquence de la discrimination à leur égard, aussi bien dans la loi que dans la pratique, ainsi que des inégalités persistantes entre hommes et femmes. Cette violence a des répercussions sur les objectifs de progrès, tels que l’éradication de la pauvreté, la paix et la sécurité ou encore la lutte contre le VIH/Sida. Cependant, la violence à l’égard des femmes et des filles n’est pas inévitable. La prévention est tout aussi possible qu’essentielle.

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Depuis 1981, celles et ceux qui défendent les droits des femmes à travers le monde organisaient chaque année, à la date du 25 novembre, une journée de lutte contre la violence sexiste à la mémoire des trois soeurs Patria, Minerva et María Tereza Mirabal, des opposantes politiques brutalement assassinées en République dominicaine, le 25 novembre 1960, sur les ordres du dirigeant de l’époque, Rafael Trujillo (1930-1961).

Selon Le Huffington Post, les sœurs Mirabal se faisaient appeler « Mariposas », « papillons » en espagnol. Tout commence quand le dictateur tente d’approcher l’aînée, Minerva, qui le repousse invariablement.

Étudiante en droit à l’université, Minerva se révolte peu à peu contre cette dictature et se rapproche des communistes. « Résultat, face aux refus de la jeune femme, son père est emprisonné et torturé. Minerva suivra le même chemin », poursuit le site. Tout au long de leurs vies, ces trois femmes n’auront eu de cesse de lutter pour les droits des femmes.

« Mariées à des opposants, Minerva et María Teresa furent à plusieurs reprises emprisonnées, battues et violées. En mai 1960, elles sont condamnées à trois ans de prison pour atteinte à la sécurité de l’État mais sont libérées trois mois plus tard par une grâce présidentielle », raconte de son côté Libération.

Le 25 novembre, elles rendent visite à leurs époux retenus en prisons et seront arrêtées sur une route de campagne. Elles seront alors massacrées à la machette.

Leur meurtre aurait été commandité par le dictateur et exécuté par des militaires. Depuis, les trois sœurs sont devenues des symboles dans leur pays. Comme le souligne le Huff Post, le billet de 200 pesos porte leur visage, symbole de leur combat et de la richesse d’exister qu’elles ont apporté aux femmes de leur pays.