Togo : Avec « Néré Saveurs », Ismaël KASSIME veut aider la population à avoir une alimentation bio et de qualité

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Le saviez-vous ?  Le Néré, un arbre des savanes africaines qui renferme mille et une saveurs.  Ismaël KASSIME, jeune entrepreneur togolais, co-fondateur et directeur exécutif de Label Lafiè, spécialisé dans la production et la commercialisation de produits issus du Néré, l’a bien compris. Il s’est alors lancé dans une mission: faire profiter des bienfaits de cette semence aux populations togolaises.

« Comme tout entrepreneur, nous avons entrepris pour répondre à un besoin précis. Nous avons constaté que nous ne mangions plus du tout sainement et nous avions décidé d’y remédier. En essayant le plus possible de manger naturel, bio et sain. Nous avons donc décidé de mettre en place une structure capable d’aider à avoir une alimentation de qualité pour la population togolaise et africaine », confie Ismaël KASSIME en parlant de ce qui l’a motivé à se lancer dans la filière Néré.

Et pour commencer, le jeune entrepreneur a décidé de faire dans l’agroalimentaire en commençant avec un bouillon industriel. Un marché porteur selon M. KASSIME.

« C’est parce que nous avons découvert des chiffres énormes et choquants. Je ne citerai pas de nom mais une grande marque internationale de bouillon industriel que tout le monde connaît vend 14 milliards de cubes de bouillon par an dans le monde. Et leur plus grand marché, c’est l’Afrique suivi de l’Inde.14 milliards de bouillons, pas en argent mais en nombre multipliés par 25, vous verrez ce que ça donne. Le marché est juste énorme, et on a décidé de s’y lancer », explique-t-il.

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Au-delà de l’aspect social, qui est d’apporter le bien-être aux gens, Label Lafiè a trouvé une véritable opportunité économique à saisir.  L’entreprise a d’abord commencé sur fonds propres, début 2016, en entamant une phase « recherche et développement » puis en produisant le premier prototype avec ses moyens. Et même si les débuts n’ont pas été faciles, les choses se sont stabilisées avec le temps.

« Nous proposons un nouveau produit et généralement les nouveaux produits ont plus de chance mourir tôt que de prospérer. On est donc allés très doucement, en essayant de fidéliser les clients, pour après les transformer en ambassadeurs », confie Ismael KASSIME. « Et les réactions ont été très positives, au Togo et surtout au niveau de la diaspora mais il reste beaucoup à faire. Aujourd’hui, nous sommes assez fiers de voir à quel point nos produits sont en train d’être consommés. Nous avons actuellement une niche propre à nous, nous savons qui sont nos clients et où ils se trouvent », ajoute le jeune homme qui estime le problème majeur qu’on les entrepreneurs au Togo est d’ordre financier. Car, estime-t-il, l’écosystème entrepreneurial fait trop dans la promotion du nombre plutôt que dans la qualité et cela n’aide pas toujours.

Pour l’entrepreneur KASSIM, il faut faire la promotion des champions, se concentrer sur des modèles économiques qui sont en train de marcher.

« Pour avoir vu ce qui se fait dans les autres pays, et aussi à l’intérieur du Togo, j’ai remarqué que les jeunes ont plus de respect pour d’autres jeunes qui ont réussi. Ils ont juste besoin de référence. Donnez-nous des entrepreneurs millionnaires ou milliardaires et vous verrez que la barre sera haute et l’émulation, stimulée comme jamais », indique-t-il.

Comme perspective à cours et long terme pour Label Lafiè, Ismael KASSIME se fixe pour objectif de fidéliser 1000 clients pour notre sa nouvelle gamme de bouillon appelée « dosette » et qui est vendue à 100 FCFA. A terme il projette un chiffre d’affaire de 36 millions l’année avec ce millier de clients.

« Nous voulons grandir, mais grandir au bon moment. Nous avons un plan et une stratégie pour notre entreprise et nous comptons bien le suivre. Nous sommes actuellement dans plusieurs pays de la sous-région, le Sénégal, le Bénin, le Burkina, les Etats-Unis, la France… Nous envisageons même de délocaliser notre unité de production dans les Savanes, à Dapaong plus précisément où nous avons plus de matière première », conclut-il.