(Société Civile Média) – L’initiative est du Réseau Ouest Africain pour l’Edification de la Paix (WANEP) et est l’un des fruits de son projet dénommé E-MAM (Electoral violence Monitoring, Analysis and Mitigation). Il s’agit du Groupe national de réponse électorale officiellement lancé ce mercredi 30 octobre à Lomé, la capitale togolaise. Créé dans le cadre de la présidentielle de 2020, ce Groupe est une plate-forme d’acteurs clés, étatiques et non étatiques, qui contribuera à atténuer les risques et menaces de violences identifiés au cours du processus électoral par des recommandations et réponses possibles.
Le projet E-MAM a été initié dans le but de « renforcer les capacités régionales et nationales pour des processus électoraux pacifiques, la paix et la stabilité ». Le Groupe national de réponse électorale, crée à cet effet, est donc appelé à jouer un rôle majeur au Togo où se dérouleront les présidentielles en début d’année 2020.
« Nous voulons mettre en place un mécanisme qui puisse nous permettre d’avoir des informations, de les analyser afin de contribuer à la prévention ou à l’atténuation de la violence électorale lors des prochaines élections. Ce travail se fait suivant deux axes : l’axe d’alerte qui nous permet d’avoir des données et de les analyser, mais surtout l’axe de la réponse. Et aujourd’hui, c’est le Groupe national qui doit s’occuper du volet réponse », explique Julien OUSSOU, Coordonateur régional de WANEP.
Composé d’une dizaine d’organisations non gouvernementales, d’institutions de la République qui ont en charge l’organisation du processus électoral, de leaders religieux et traditionnels, ce Groupe tiendra plusieurs sessions de travail afin d’analyser les rapports d’alerte précoce qui lui seront soumis par WANEP-Togo, sur la base des données collectées par les moniteurs déployés sur le terrain selon une cartographie des zones à risques.
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« Le groupe est appelé à tenir des réunions de façon périodique. Et plus on s’approche des élections, plus les réunions seront fréquentes. L’essentiel est donc de se retrouver. Et avant d’aller en réunion, les membres de la plateforme recevront des analyses basées sur les observations des moniteurs formés et déployés dans les zones considérées comme potentiellement chaudes. Ces rapports les aideront à finaliser les alertes pour que des réponses et recommandations en soient issues. Voilà un peu comment le groupe va fonctionner », fait savoir le Coordonateur régional de WANEP.
Le lancement de ce 30 octobre a permis de partager les objectifs visés à travers la mise en place du Groupe. Il a également été l’occasion d’expliquer ses mandats et ses modalités de fonctionnement; de recueillir les avis et contributions d’amélioration de son fonctionnement ; de responsabiliser les membres du groupe de veille et de suivi des réponses. Cette rencontre a par ailleurs permis au groupe de tenir sa première session de travail.
« Les organisations qui composent ce groupe sont mobilisées, formées et prêtes pour le travail. Elles ont les capacités pour descendre sur le terrain et apporter des réponses rapides. Les institutions étatiques y ont été associées pour entendre nos analyses et apporter des réponses aux recommandations qui seront faites », rassure Julien OUSSOU.