(Société Civile Média) – Le Général Damehane Yark est bien décidé à en finir avec la corruption au sein de la Police et de la Gendarmerie togolaise. Alors que ce fléau, que combat la HAPLUCIA (Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées), a encore la peau dure chez certains de ses éléments, le ministre de la Sécurité a tenu à lancer un avertissement aux brebis galeuses qui l’entretiennent encore au sein des effectifs des forces de l’ordre et de sécurité.
«L’heure n’est donc plus à l’absentéisme, aux faux et usage de faux, aux rackets, aux pots-de-vin, au-dessous de table, aux abus de fonctions et de pouvoirs, au trafic d’influence, à l’enrichissement illicite, au laxisme, au déni de justice », les a-t-il prévenus ce jeudi 19 septembre au cours d’un atelier organisé par la HAPLUCIA à l’intention de la Police et de la Gendarmerie.
Pour le Général Yark, l’urgence aujourd’hui est de bannir totalement la corruption du Togo afin d’en faire non seulement un pays bien noté sur les indices de perception de la corruption, mais aussi un pays économiquement et financièrement propre pour être attractif aux investisseurs nationaux et étrangers.
« La police et la gendarmerie doivent également constituer un maillon important de la chaîne de lutte contre ce fléau qui gangrène l’économie des Togo », a lancé le ministre de la Sécurité à l’endroit de ses éléments présents à l’atelier du HAPLUCIA. Cette rencontre, il faut le noter, permettra aux policiers et gendarmes de recevoir les clés pour mieux cerner la subtilité du fléau et les moyens de le réduire considérablement.
- Advertisement -
Récemment, le ministre Yark a commencé par matérialiser sa volonté de lutte contre la corruption par des actes concrets. Son département a mis à la disposition des populations un numéro vert (1014) pour la dénonciation des actes de corruption de la police et de la gendarmerie.
Selon Essohana Wiyao, président de la HAPLUCIA, «la corruption ne recule pas encore dans notre pays ; elle reste encore préoccupante». Récemment, le Togo Togo n’a obtenu que 3/10 sur les indices de perception de la corruption de Transparency International, de la Banque Mondiale et de la BAD.