Togo-Portrait: Françoise GNOFAM en croisière pour le bien-être de la Femme et de l’enfant déshérité

Société Civile Médias
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(Société Civile Média) – Directrice de l’ONG PAFED, le Programme d’appui à la Femme et à l’enfance déshéritée, Françoise GNOFAM fait partie des femmes fortes qui font la fierté du Togo, prêtes à aller au bout du monde pour la défense des droits humains. Portrait de cette dame de cœur en croisière pour la cause des femmes et des jeunes filles dans la région Centrale.

Sociologue de formation, Françoise Gnofam a fait le choix de défendre les autres. Sacrifier sa vie de famille pour rendre heureux d’autres personnes, un choix pas si simple, pourtant c’est ce qu’elle a fait en décidant de vivre à des kilomètres de sa famille.

Très tôt éprise de justice et de développement social Françoise choisit après son Baccalauréat de faire de la Sociologie rurale. « Je suis allé en faculté de sociologie et plus spécifiquement en sociologie rurale, parce que je voulais travailler avec les communautés à la base. Etudiante, les problèmes que vivent les femmes et les enfants en milieu rural m’interpellaient, notamment les violences subies par les enfants et les femmes. Je me suis assignée pour mission d’entreprendre des actions pour les défendre. C’est ainsi qu’avec des amis, nous avons créé le PAFED », raconte-t-elle avec passion.

Convaincue qu’un enfant est un adulte en devenir et que la personnalité d’un Homme se construit très tôt, Françoise à travers le PAFED s’attèle entre autres à donner de l’amour aux enfants, à les éduquer, à leur montrer la voie, à vouloir en faire autant que possible les Hommes de demain. « Nous avons un centre d’éveil de la promotion de la petite enfance. C’est un domaine qui nous tient vraiment à cœur. Il faut que les parents comprennent que les enfants dès bas-âge doivent apprendre des choses qui plus tard leur seront utiles plus tard », explique-t-elle.

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Françoise GNOFAM
Mme Françoise GNOFAM

L’ONG œuvre également dans la prévention des maladies, notamment les Maladies sexuellement transmissibles et le VIH Sida. Persévérante et dynamique, Mme GNOFAM est également décidé à éradiquer la pauvreté de la région centrale à travers l’autonomisation économique des femmes. « Nous appuyons dans toute la préfecture de Tchaoudjo des activités génératrices de revenus de femmes ou groupements de femmes à travers des mécanismes d’épargne-crédit », déclare-t-elle.

En outre, plusieurs projets sont menés à l’endroit des jeunes filles et de l’enfant. Des projets sur l’équité genre,l’éducation sexuelle en milieu scolaire,des projets pour encourager la scolarisation des filles et le respect de la dignité de l’enfant. « Nous avons mené assez de projets avec Plan Togo et d’autres partenaires. Depuis trois ans nous sommes sur un projet dénommé « Education sensible au genre et sans violence », qui prend en compte toute la préfecture de Tchaoudjo et quatre cantons de Tchamba. Nos agents de terrain appuient les écoles à élaborer des codes de discipline positive. Ce sont des disciplines qui enseignent le respect de la dignité de l’enfant.Nous aidons également les communautés à élaborer des chartes communautaires pour la protection des enfants contre les violences ».

Ne pas se taire, ni rester insensible face aux souffrances des autres, mais poser des actes concrets pour aider les plus vulnérables, c’est ce que fait Françoise au quotidien.

Le viol, les mariages précoces et forcés des jeunes filles, la déscolarisation, les grossesses en milieu scolaire, l’excision….Les défis de Mme Mayi Françoise GNOFAM sont nombreux, pourtant cette femme de poigne ne baissent pas les bras. Elle continue son combat quotidien. Fière chandelle à elle !

Edem PEDANOU (Portrait réalisé dans le cadre du projet «Egbé Nana» du Pro-CEMA)