Bénin: Amnesty International accuse, le gouvernement récuse !

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Le gouvernement béninois réagit aux inquiétudes exprimées par l’ONG Amnesty International face au climat de répression des manifestations et à la vague d’arrestations d’opposants avant les législatives du 28 avril.

« Déjà, il y a des manifestations pacifiques qui ont été interdites, ces derniers mois. Il y a des autorités locales qui ont interdit toute manifestation, par exemple, dans la ville de Parakou, mais aussi dans les départements des Collines ou encore du Zou », a précisé François Patuel, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International dans des propos relayés par Rfi. « Les personnes, tant qu’elles manifestent de manière pacifique, doivent pouvoir exprimer leur opinion. Or, ces derniers mois, on a vu que les manifestations pacifiques avaient été réprimées. Il y a des groupes qui ont été dispersés à coups de matraque, mais aussi à coups de gaz lacrymogène. L’armée a été déployée à plusieurs endroits. Il y a eu un décès à Kilibo, en février. Donc, c’est quand même une répression violente des manifestations. Nous, on appelle à ce qu’il y ait des manifestations qui restent pacifiques. Il faut que les autorités du Bénin protègent ce droit au rassemblement pacifique et à la liberté d’expression », a-t-il ajouté.

Par l’intermédiaire d’Aurélien Agbénonci, ministre béninois des Affaires étrangères, les autorités béninoises ont réagi à cette sortie d’Amnesty International.

« Je vis au Bénin, je n’ai vu aucune répression de manifestations. Ce pays est un État de droit. Si un citoyen se comporte mal, il va faire face aux rigueurs de la loi mais je n’ai enregistré aucune répression dans les manifestations. Ce sont des choses que les gens racontent pour pouvoir alimenter une certaine polémique dans notre pays et je récuse cela », a déclaré le membre du gouvernement béninois.

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Dimanche, très peu d’électeurs se sont déplacés au Bénin pour accomplir leur devoir civique.