Togo: Comment le gouvernement compte combattre le chômage et la précarité des emplois informels chez les jeunes ?

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Estimant que l’augmentation du chômage des jeunes et la précarité des emplois informels représentent une menace sérieuse pour la paix et la stabilité du pays, le gouvernement togolais, à travers le Plan National de Développement (PND) 2018-2022, entend agir sur deux leviers pour relever les défis.

Ces deux leviers sont celui de la formation professionnelle et du développement du capital humain et celui du développement du potentiel de créations d’emplois avec son corolaire sur la précarité et le sous-emploi.

« Ces défis ont pour dénominateur commun, le système d’éducation et sa qualité dans la mesure où les analyses montrent que plus les jeunes n’atteignent un niveau d’éducation élevé, plus leurs chances de réussir leur transition vers un emploi décent ne sont grandes », peut-on lire dans le document stratégique du PND 2018-2022.

Ainsi donc, en vue de relever le premier défi, le gouvernement entend s’appuyer sur l’amélioration de l’offre de formation technique et professionnelle pour rompre le cercle vicieux inadéquation formation – emploi, chômage et sous-emploi. Il est alors prévu : l’amélioration de l’enseignement technique et la formation professionnelle par l’acquisition de nouveaux équipements technologiques plus modernes ; le renforcement du système d’orientation vers les filières scientifiques et techniques par une plus grande professionnalisation des enseignements ; le développement de l’enseignement supérieur et la recherche et son orientation vers le marché du travail par la création des universités technologiques ; le renforcement des centres de formations professionnelles aux métiers de l’industrie, de l’agriculture, du tourisme, de la finance et de l’artisanat à travers un bon équipement de ceux qui existent et la création de nouveaux en tenant compte des besoins réels de l’économie.

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En ce qui concerne le second défi, les autorités togolaises entendent le relever en s’appuyant sur le Programme de renforcement de l’employabilité des jeunes et de créations des emplois. Il s’agira aussi d’évaluer les principaux projets en la matière, notamment le Fonds d’appui à l’emploi des jeunes (FAEJ), l’Accès des jeunes aux services financiers (AJSEF), le Programme national de promotion de l’entrepreneuriat rural (PNPER), le Projet d’appui à l’insertion professionnelle des jeunes artisans (PAIPJA) et le Projet d’appui à l’employabilité et à l’insertion des jeunes dans les secteurs porteurs (PAEIJ-SP) pour soit envisager leur passage à échelle, soit bâtir de nouveaux projets en s’inspirant des leçons apprises.

Par ailleurs, le gouvernement veut accroître l’accès des jeunes au crédit et à la technologie pour développer des activités d’auto-emploi et d’entrepreneuriat viables et durables ; construire un cadre partenarial cohérent et dynamique entre les structures publiques et le secteur privé autour de la problématique de l’emploi des jeunes ; améliorer le cadre institutionnel et l’environnement macroéconomique pour les rendre plus favorables à la promotion de l’emploi des jeunes ; et soutenir la création et le développement de PME par les jeunes dans l’économie formelle.